"Nous sommes là parce que nous sommes outrées en tant que femmes. Au cours d’une interview, Aminata Badiane, qui est censée défendre les filles en tant que présidente du comité d’organisation de Miss Sénégal, a tenu des propos que nous jugeons extrêmement graves dans un État de droit où le viol a été criminalisé par la loi", s’est insurgée la journaliste Hourèye Thiam Preira, porte-parole du mouvement, dans une déclaration lue à la Maison de la presse, non loin du tribunal.
"Cette action est portée par l’ensemble des groupes de femmes sur Facebook, les organisations féministes et les activistes féminines. Elle ne porte l’effigie d’aucune organisation formelle ni d’aucune personne en particulier. C’est l’action des femmes sénégalaises", a précisé Maïmouna Astou Yade, une autre responsable du mouvement.
"Aminata Badiane a foulé au pied sa responsabilité morale et pénale relativement à la préservation de la bonne image et de la sécurité de ses candidates au concours Miss Sénégal. Elle a jeté en pâture à l’opinion la Miss de l’édition 2020 qui se dit victime d’abus sexuels", écrit Jamra dans un communiqué dont Sputnik a reçu copie.
"Que justice soit faite"
"L’actualité récente dans notre pays fait état d’une affaire présumée de viol suivi de grossesse sur la personne de mademoiselle Fatima Dione, Miss Sénégal 2020, avec des accusations et déclarations diverses. En de telles circonstances, l’État de droit appelle à les élucider afin que justice soit faite, le cas échéant, conformément à la loi", écrit la ministre Ndèye Sali Diop Dieng.
"Madame Badiane est victime d’une campagne de diffamation et d’injures publiques sciemment organisées par des pseudos célébrités cupides qui n’ont qu’un seul objectif: nuire à sa réputation et porter atteinte à son honneur et à sa dignité", écrivent les avocats dans leur document.