Après la nouvelle vague épidémique en Europe, les inquiétudes sur l'évolution de la pandémie de COVID-19 prennent une nouvelle tournure avec la détection en Afrique du Sud - mais aussi au Botswana et à Hong Kong - d'un variant du coronavirus dont les mutations "très inhabituelles" selon les scientifiques pourraient lui permettre d'échapper à la réponse immunitaire de l'organisme et le rendre ainsi plus transmissible.
L'Organisation mondiale de la santé organise ce midi une réunion d'experts. La Grande-Bretagne a de son côté déjà pris des mesures en annonçant jeudi des restrictions de voyages vers l'Afrique du Sud et cinq pays africains voisins et l'Italie a interdit les arrivées de plusieurs pays d'Afrique australe. "À ce stade, il est trop tôt pour évaluer les conséquences économiques potentielles mais toute nouvelle vague pourrait causer de graves dommages à l'économie", a déclaré Holger Schmieding, chef économiste chez Berenberg.
En Bourse, tous les secteurs européens sont en baisse: l'indice Stoxx 600 des transports et des loisirs chute de 4,76%, au plus bas depuis début février, face aux durcissements des restrictions de circulation. A Paris, Airbus et Unibail-Rodamco-Westfield chutent respectivement de 10,38% et de 10,20%, en queue de peloton du CAC 40, dont aucune composante n'est en hausse. Les compagnies aériennes Air France-KLM , IAG , Ryanair et Lufthansa abandonnent de 7,80% à 10,8%. Les banques (-5%) sont elles affectées par la baisse des rendements obligataires.
Le compartiment du pétrole et de gaz lâche 4,89% et celui des ressources de base 4,32% dans le sillage du net repli des cours du brut et des métaux industriels, les incertitudes sur le variant alimentant les craintes de ralentissement économique.