Après avoir reçu divers soutiens, notamment celui de l’Élysée, la journaliste Christine Kelly a décidé de porter plainte pour les menaces de mort qu’elle a récemment reçues, rapporte Le Parisien.
L’animatrice de CNews avait en particulier reçu un courriel la menaçant de décapitation, le 18 novembre. "Votre tête tombera comme une ardoise un soir d’orage", y écrivait un certain Patrick K.
Des intimidations que la journaliste n’est plus prête à tolérer, puisqu’elle a déposé plainte contre X pour menaces de mort, mais également pour harcèlement téléphonique.
"Une ligne rouge a été franchie. La menace de mort par décapitation, c’est la menace de mort suprême. Couper la tête de quelqu’un, c’est la mise à mort la plus violente et archaïque qui soit. La justice doit être d’une fermeté absolue, parce qu’il y a des précédents", explique ainsi au Parisien Me Arash Derambarsh, son avocat.
Il ajoute que sa cliente "ne laissera désormais plus rien passer" et portera plainte systématiquement.
Si Christine Kelly a été plusieurs fois attaquée récemment, se faisant même insulter en pleine rue début juin, ces dernières menaces semblent avoir laissé plus de traces. "Très affectée psychologiquement", la journaliste s’est ainsi vue prescrire 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT), selon Le Parisien.
Victime collatérale
Christine Kelly paie avant tout sa collaboration avec CNews et Éric Zemmour, ancien chroniqueur dans son émission Face à l’info. Une situation paradoxale pour Me Arash Derambarsh, qui rappelle que sa cliente n’est que présentatrice et ne participe donc pas au débat d’idées.
"Avant Face à l’info, ma cliente n’avait jamais été menacée […] Mais dès qu’elle est arrivée sur CNews, des crispations ont commencé à apparaître. C’est devenu très violent à l’arrivée d’Éric Zemmour […] Elle prend en pleine figure les inimitiés visant Éric Zemmour et Vincent Bolloré", précise-t-il au Parisien.
Face à ces pressions, l’avocat regrette d’ailleurs que "les différents syndicats de journalistes ne se fassent pas entendre" pour marquer un soutien clair à Christine Kelly.
Cruelle ironie: le jour même où Christine Kelly recevait ces menaces de mort, 39 sociétés de journalistes tiraient justement à boulets rouges sur Éric Zemmour dans une tribune du Monde, dénonçant les "menaces d’extrême droite" dont la presse ferait l’objet.