Présidentielle française 2022

Qu’attendre du prochain meeting de Zemmour à Paris? Son entourage répond

Après plusieurs semaines de conférences littéraires, Éric Zemmour prépare un meeting d’une autre ampleur au Zénith de Paris. Contactés par Sputnik, Génération Z et les Amis d’Éric Zemmour affichent leur confiance dans un regain de dynamique pour le candidat, sans craindre la manifestation contre sa venue dans la capitale.
Sputnik
Au cours de sa "Croisée des chemins" des trois derniers mois, Éric Zemmour a parcouru la France pour y présenter son livre, avec des conférences aux allures de meeting qui cachaient leur nom. Son premier véritable rendez-vous de campagne se tiendra le 5 décembre au Zénith de Paris, où commencera "la suite de l’histoire", selon lui. En toute logique, sa candidature aura été annoncée d’ici là.
"J’imagine qu’il sera candidat à ce moment-là, oui", souffle à Sputnik une porte-parole des Amis d’Éric Zemmour, se gardant bien de confirmer une date.
Le futur candidat devrait y prononcer un "discours plutôt général", sans s’étendre sur ses propositions.
"Il a déjà donné pas mal de propositions" au cours des précédentes conférences, nous rappelle l’association, qui affirme en avoir "recensé près de 70". Pas non plus de grand changement de cap à prévoir dans les prochaines semaines: l’immigration et la sécurité "resteront les thèmes n°1, […] mais bien évidemment qu’il parlera aussi du pouvoir d’achat et du social".
Le 5 décembre coïncide avec le meeting de Jean-Luc Mélenchon à Paris, et intervient au lendemain de la désignation du candidat Les Républicains. "Un bon moyen de parasiter", avait commenté un de ses soutiens auprès de RTL. "On fixe notre propre agenda, on ne regarde pas ce qu’il se passe à droite et à gauche, ça fait longtemps que cette date était évoquée, avant même qu’on sache pour Mélenchon", nous assure Stanislas Rigault, président du mouvement Génération Z.

Manifestation à Paris

Comme souvent lorsqu’Éric Zemmour tient des conférences, un mouvement de contestation s’organise contre sa venue. Après des incidents à Nantes, Bordeaux, Genève, et ce vendredi à Marseille, où des "antifas" du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) se sont mobilisés, une manifestation devrait se tenir à Paris "pour faire taire Zemmour". L’événement a été lancé par le syndicat CGT et le mouvement antifasciste Jeune Garde, désignant le meeting comme une "grand-messe fasciste".
"Aucune crainte", commente M.Rigault, "on n’a pas peur de militants pseudo antifas qui se réclament de la liberté en essayant de faire taire les gens".
Il estime que la mobilisation engendrée par le polémiste sera bien supérieure à celle de ses détracteurs. "On est habitués à des espèces de turbulences ridicules de leur part", ajoute-t-il. "On n’a pas de crainte particulière, ils font simplement toujours beaucoup de bruit", abonde la représentante des Amis d’Éric Zemmour.

Nouvelle dynamique?

Après une forte ascension dans les sondages en septembre et octobre, le potentiel électoral de l’ex-chroniqueur de CNews a marqué le pas, pour ensuite légèrement décliner ces deux dernières semaines, en particulier au profit de Marine Le Pen. D’après le sondage Elabe du 24 novembre, il a perdu trois points en une semaine chez les électeurs de cette dernière, alors qu’elle a récupéré six points.
"Tous les candidats stagnent plus ou moins en ce moment", se défend notre interlocutrice, "les gens attendent cette annonce [de candidature] qui je l’espère fera changer les choses".
"Forcément le fait qu’il se présente va remettre les projecteurs sur lui, je ne m’inquiète pas du tout par rapport à ça", appuie Stanislas Rigault.
Le quasi-candidat se retrouve en tout cas une nouvelle fois au cœur d’un scandale, ses avocats ayant tenté d’interdire le magazine Closer de publier une information sur la grossesse de sa conseillère Sarah Knafo. Sa défense a confirmé à l’AFP un prochain dépôt d’"assignation pour violation de la vie privée lundi ou mardi". "Quoi qu'il arrive, toujours et partout, je défendrai jalousement, férocement, ma vie privée et celle de mes proches", a réagi M. Zemmour sur Twitter.
Mi-octobre, il avait déjà invoqué l’atteinte à la vie privée en assignant en justice les magazines Paris Match, Closer et Voici pour la publication d’une photo de lui et de Mme Knafo accompagnée d’un texte suggérant leur proximité.
Discuter