Alors que le ministre de la Santé a annoncé le retour du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés, des réticences commencent à voir le jour. À Bordeaux, l’élu Marc Morisset a ainsi refusé de mettre son masque en conseil de métropole, rapporte 20 Minutes.
Un comportement dénoncé par certains de ses collègues, qui a abouti à une suspension de séance. Après délibération avec le préfet, le président de la métropole Alain Anziani (PS) a donc décidé d’installer le récalcitrant sur une table à l’écart, en vue de respecter les distanciations physiques. Marc Morisset s’est également vu interdire la parole au motif qu’il ne portait pas de masque.
Des mesures qui ont passablement irrité le principal intéressé, qui s’en est indigné dans une vidéo tournée durant les débats, puis diffusée sur Facebook. Marc Morisset a ainsi dénoncé un "isolement forcé" et des agissements "juridiquement condamnables".
"Je répète que ce qui se passe est illégal. Je me retrouve ostracisé, mis à part. Le règlement intérieur ne stipule absolument pas ce genre d’agissements. Je ne trouble pas l’ordre public. Je suis attentif au débat, j’essaie de lever la main pour voter ou prendre la parole, mais c’est comme si je n’existais pas!", explique l’élu dans sa vidéo.
Le conseiller précise qu’il portait bien un masque, affublé d’un nez rouge, qu’il mettait pour se lever. L’élu affirme par ailleurs que le président Alain Anziani a concédé qu’il pouvait porter ce masque "en dessous du nez ou de la bouche afin de faire comme tous les autres" et de sauver les apparences.
Les positions de Marc Morisset sur l’usage du masque lui avaient déjà valu quelques critiques du côté de sa commune de Saint-Médard-en-Jalles. L’élu écologiste s’était vu prier par ses colistiers de démissionner du conseil municipal, en février.
Retour du masque
Ce 25 novembre, Olivier Véran avait annoncé un renforcement des restrictions sanitaires, pour lutter contre une hausse des contaminations. Le ministre de la Santé avait notamment déclaré que le masque redeviendrait obligatoire en intérieur dans les lieux fréquentés par du public, à partir du 26 novembre.
Pour le port du masque en extérieur, l’appréciation est laissée aux préfets. Pour l’heure, 41 départements ont déjà rétabli son usage.
Ce retour du masque en extérieur a d’ailleurs été accueilli avec scepticisme par certains observateurs. Sur CNews, l’eurodéputé Jean-Lin Lacapelle (RN) a ainsi déploré des décisions qui "creusent un trou entre les politiques et les Français". Il a en particulier ironisé sur le port du masque dans les stations de ski et sur les remontées mécaniques.