Plusieurs départements sont victimes de l’arnaque à la complémentaire santé ces derniers mois. Après les cas signalés en octobre en Gironde et en septembre dans la Nièvre, la Seine-Maritime et la Haute-Garonne ont été concernées en ce mois de novembre. Le conseil départemental de Haute-Garonne a lancé le 25 novembre une alerte.
Dans ce faux courriel, le "service conseil santé du département" propose une "complémentaire santé pour tous les habitants, à prix négociés" avec des contrats "jusqu’à 55% moins coûteux comparés aux mutuelles classiques, avec le même niveau de couverture" invitant à appuyer sur un lien de souscription à cette mutuelle.
Avertissant qu’il s’agit d’une "démarche abusive menée actuellement par voie de message électronique", la collectivité note sur Twitter que "le département n’est pas l’émetteur de ce mail et ne propose pas de complémentaire santé".
La collectivité "encourage les destinataires de ce mail à ne pas cliquer sur le lien".
Selon France 3, le procureur de la République a été saisi de cette affaire. Une enquête est ouverte.
Le mode opératoire des arnaques
Dans ces cas-là, les arnaques recourent habituellement au phishing, ou hameçonnage, consistant à récupérer des coordonnées bancaires ou des données sensibles en incitant la victime à cliquer sur un lien contenu dans un e-mail frauduleux aux couleurs d’un organisme officiel.
Selon le site France Verif, les sites frauduleux rapporteraient un milliard d'euros de préjudices, pour une hausse de 400% sur le Web en 2020.
Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a mis en place un réseau d'enquêteurs spécialisés comprenant plus de 2.900 cadres formés aux investigations sur Internet et sur les réseaux sociaux, plus de 700 primo-intervenants en cybercriminalité et plus de 460 investigateurs en cybercriminalité.
Enfin, il poursuit aussi l'adaptation du dispositif de lutte contre les cybermenaces avec la création du commandement de la gendarmerie dans le cyberespace qui regroupe des unités spécialisées, intervenant sur ces thématiques, et du réseau Cybergend comprenant plus de 10.000 enquêteurs formés aux cybermenaces.