"Le retour à l'école dans ces régions est perçu par les séparatistes radicaux comme une défaite. Car leur objectif est de tout paralyser, de tuer toutes les activités qui donneraient l’impression d’un retour à la normale. Or aujourd'hui, on note un retour massif des jeunes à l’école. Les séparatistes radicaux entendent donc punir avec la dernière énergie les parents +têtus+ qui continuent d'envoyer leurs enfants à l'école d'une part et montrer à l'opinion publique nationale et même internationale leur existence d'autre part", commente au micro de Sputnik le docteur Sosthène Efouba, enseignant des sciences politiques à l’université de Yaoundé 2.
L’école comme cible régulière
Le discrédit de la cause séparatiste
"Les revendications semblent avoir disparu, avec cette terrible guerre qui a succédé aux revendications corporatistes. Aujourd'hui, cette guerre échappe déjà aux séparatistes, du fait de l'usure psychologique des populations qui veulent dans leur immense majorité vivre dans la paix. Elles semblent en avoir marre de la cruauté humaine à travers le sang qui coule, les conditions de vie difficiles et les déplacements difficiles. Et beaucoup souhaitent le retour à la normale, d’où la réouverture des écoles et les boycotts des mots d’ordre de ville morte. Des éléments qui structurent de manière négative la cause séparatiste. Les séparatistes sont aux abois et veulent exister en tirant sur eux-mêmes [leur propre progéniture, ndlr]", se désole l’analyste politique.