Patrick Jardin a perdu sa fille au Bataclan: sa "haine" pour les meurtriers est-elle inavouable?

Patrick Jardin a perdu sa fille dans l’attentat du Bataclan. Récemment qualifié de "père haineux" par le journal Le Monde, l’homme de 68 ans réplique. Il veut mener son combat pour la vérité, coûte que coûte.
Sputnik
«En roue libre», «enfermé dans sa haine», «militant d’extrême droite virulent». C’est par ces mots que le quotidien Le Monde désigne Patrick Jardin dans un article paru le 17 octobre dernier. L’homme de soixante-huit ans, qui a perdu sa fille dans l’attentat du Bataclan le 13 novembre 2015, a décidé «de ne pas laisser passer». «J’estime avoir été insulté, donc j’ai déposé une plainte pour diffamation contre Stéphanie Marteau», la journaliste du Monde, auteur de l’article en question.
Pour autant, Patrick Jardin revendique et assume cette haine et cette colère qui ne faiblit pas en lui. Quitte à dénoter face à la morale post-Bataclan et à d’autres proches de victimes, comme Antoine Leiris, auteur d’un texte publié sur Facebook quelques jours après l’attentat, intitulé «Vous n’aurez pas ma haine».
«Je n’ai pas à cacher ma haine, vous savez. La haine, au fond, c’est le contraire de l’amour. Moi, j’adorais ma fille et ils me l’ont enlevé. J’estime normal de ressentir de la haine pour les gens qui ont participé de près ou de loin à cet assassinat», lance Patrick Jardin devant les caméras de Sputnik.
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