Alors que la France débat sur l’extension de la troisième dose, Israël l’administre déjà à toute sa population et évoque la possibilité d’une quatrième. Un scénario évoqué par Nitzan Horowitz, ministre de la Santé de l’État hébreu.
"Il n'est pas déraisonnable de penser que nous aurons besoin d'une quatrième dose", a affirmé le ministre lors d'une récente interview accordée à Channel 12.
L’hypothèse de la cinquième vague
Il a ajouté qu'il ne pensait pas qu'Israël entrait dans une cinquième vague, malgré le nombre croissant de cas de Covid-19.
Au 23 novembre, 603 cas ont été enregistrés dans le pays, contre 558 il y a une semaine et 517 il y a deux semaines.
Face à cette reprise épidémique, il faut abandonner l’illusion qu’Israël pourrait vaincre complètement le coronavirus, a avancé auprès du Jerusalem Post le professeur Cyrille Cohen, membre du comité consultatif pour les essais cliniques des vaccins auprès du ministère de la Santé.
"Je pense que le moment est venu de prendre conscience que nous devons simplement continuer à trouver un équilibre entre notre vie quotidienne avec un minimum de restrictions et un virus qui est toujours autour de nous", a-t-il exposé.
Vaccination des 5-11 ans
La campagne de vaccination a permis la double vaccination de plus de 5,7 millions de personnes sur les quelque neuf millions que compte le pays, soit plus de 80% des adultes. Quant à la troisième dose, elle est proposée à la population générale depuis fin août.
Israël est devenu l’un des premiers pays à autoriser la vaccination des 12-17 ans, et le 23 novembre la campagne a été élargie aux enfants de 5 à 11 ans, les autorités craignant qu’ils deviennent l’un des vecteurs principaux de l’épidémie. Les enfants se verront administrer le vaccin développé par Pfizer et BioNTech.
"Le vaccin est sûr, efficace, protège les enfants du coronavirus et de ses complications, ce qui est le plus important, et prévient également les infections chez les adultes et les maladies générales", a twitté le ministre de la Santé le jour de l’ouverture de la vaccination des 5-11 ans.
Le protocole pour les plus jeunes est identique à celui des adultes: la deuxième dose sera administrée trois semaines après la première. Ensuite un booster devrait être injecté au-delà de cinq mois.