L’exécutif tente de se serrer les coudes après la contamination de Jean Castex, contrôlé positif au Covid-19 et mis à l’isolement. Le Premier ministre a notamment reçu le soutien de Bruno Le Maire sur Franceinfo, alors qu’il est critiqué pour ne pas avoir respecté les gestes barrières et être allé à la rencontre de la population, peu avant son test positif.
S’il a admis qu’aucun du gouvernement n’était "au-dessus des lois", le ministre de l’Économie a aussi déploré que Jean Castex soit ainsi pointé du doigt. Pour sa défense, il a rappelé que la politique était "un métier de contact".
"Nous sommes tous faillibles. La politique est un métier du contact humain. Cela fait près de quinze ans que je suis élu, l’un des plaisirs d’un élu c’est d’aller à la rencontre de ses compatriotes", fait valoir Bruno Le Maire.
Quelques minutes avant, le locataire de Bercy en avait pourtant appelé à "la responsabilité de chacun" et au "respect des gestes barrières", en vue notamment de rouvrir les marchés de Noël.
Le Premier ministre avait déjà reçu le soutien du porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, qui avait lui aussi plaidé l’erreur humaine.
Entorses régulières
Jean Castex avait été pris la main dans le sac lors du Congrès des maires de France ce 16 novembre. Le Premier ministre avait multiplié les poignées de main avec les élus locaux, sans masque.
Une semaine plus tard, le chef du gouvernement était testé positif au Covid-19, avant d’être mis à l’isolement. Il s’est finalement voulu rassurant sur son état de santé, déclarant sur Twitter ne ressentir que de "légers symptômes", qui n’entravent pas son travail.
Cinq ministres belges, considérés comme cas contacts après avoir côtoyé Jean Castex, ont également dû être placés en quarantaine. Côté français, la ministre de l'Insertion Brigitte Klinkert a elle aussi été testée positive ce 23 novembre.
Ce n’est pas la première fois que des membres de l’exécutif prennent des libertés avec les gestes barrières. En visite dans un immeuble de Marseille, Emmanuel Macron avait notamment été critiqué pour avoir enlevé son masque, au milieu d’une importante assemblée, le 2 septembre.
Le même jour, le Président avait participé à une soirée au Fort d’Entrecasteaux, où il avait de nouveau été aperçu au milieu de la foule, sans masque.
L’Élysée s’était justifié en précisant qu’un contrôle des pass sanitaires avait été organisé à l’entrée de cette soirée.
Lors du dernier défilé du 14 juillet, la Première dame avait aussi été critiquée pour plusieurs entorses aux gestes barrières.