Le président de la région PACA Renaud Muselier a annoncé ce 24 novembre qu'il quittait le parti Les Républicains (LR), au lendemain de la controverse suscitée par sa volonté de soutenir Xavier Bertrand et par son attaque verbale visant Éric Ciotti, tous deux candidats LR à la présidentielle.
"Si l’on ne défend pas ce que l’on croit juste, pour ce qu’on s’est battu pendant toute sa vie, toute ma vie je me suis battu contre le Front national […], on va perdre", a avancé M.Muselier en faisant allusion à Éric Ciotti, dont les visions politiques dérivent, selon lui.
"J'en tire les conséquences [...]. Je ne me retrouve pas dans cette dérive vers l'extrême droite. C'est très réfléchi et je suis malheureux, c'est la fin de l'histoire avec ma famille politique", a-t-il expliqué sur LCI.
"J'ai prévenu Christian Jacob qui m'a dit qu'on se reverra plus tard. Il sait très bien que notre famille politique est en très grand danger en ce moment", a ajouté l'élu.
Traité de "petit télégraphiste de Macron" par Ciotti, le président de PACA a nié rejoindre LREM:
"Je ne suis pas le télégraphiste de Macron, je ne crois pas le rejoindre [...]. Je reste fidèle à ce que je suis, je vais rentrer chez moi dans le Sud et vais continuer à donner mon avis".
Une passe d'armes
Cette décision survient au lendemain d’une polémique provoquée par les propos controversés de Renaud Muselier sur deux candidats LR à la présidentielle. Auprès du Parisien, il a déclaré apporter son soutien à Xavier Bertrand, un "bon président de région", "à l’expérience nécessaire".
"Je sais qu’en votant Xavier Bertrand, je vote pour un homme qui n’aura jamais la main qui tremble face à l’extrême droite", rapportait le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, faisant part de sa volonté de sauver sa famille politique face "à certains de nos cadres qui trahissent notre héritage" en faisant "des clins d’œil" à Éric Zemmour.
En même temps, il s’en est pris à Éric Ciotti, le qualifiant de "faux-nez" de l’extrême droite.
En réaction à ces propos, le président du conseil régional des Hauts-de-France a refusé d’accepter le soutien de M.Muselier, estimant que sa diatribe visant Éric Ciotti est "inacceptable".
Éric Ciotti a immédiatement réagi auprès de BFM TV à cette annonce faite par Renaud Muselier, saluant une "clarification": "Pour une fois il est honnête, ça fait trois ans qu'il travaille pour En Marche".
Auparavant, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avait également attaqué le maire de Cannes et récent président de l'Association des maires de France, David Lisnard, qu'il a accusé d'avoir roulé "pour le FN de Thierry Mariani".