Des détenus protestent contre les brouilleurs de téléphones portables à Toulon, l’ERIS intervient

Les forces de l’ordre ont dû intervenir à la prison de Toulon pour ramener des prisonniers dans leur cellule. Ces derniers protestaient contre l’installation de brouilleurs de téléphones portables.
Sputnik
Les débats sur l’utilisation des téléphones portables en prison font long feu, au gré des aléas du terrain. Un nouvel incident au Centre pénitentiaire de Toulon vient de remettre la question en lumière: 70 détenus, qui se trouvaient en séance de sport ou en promenade, ont en effet protesté contre l’installation de brouilleurs de téléphones portables dans l’établissement, rapporte le syndicat FO Justice.
Les prisonniers ont tout bonnement refusé de regagner leur cellule.
Les équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) de Marseille ont finalement été forcées d’intervenir. Le syndicat a apporté son soutien aux personnels de l’établissement.

Des brouilleurs contestés

Ce n’est pas la première fois que la mise en place de brouilleurs de téléphones est mal accueillie par des prisonniers. Un événement en tout point similaire s’était déroulé au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin, mi-septembre. Là encore, 25 détenus avaient refusé de rentrer dans leur cellule et certains avaient tenté d’incendier les boîtiers des brouilleurs, alors à l’essai.
Même refrain à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), fin juin, où les détenus ont fait grève, déclarant que les brouilleurs nouvellement installés leur causaient des maux de tête. Des symptômes qui n’étaient pourtant pas ressentis par les surveillants.
La mise en place de brouilleurs de téléphones portables avait été décidée en 2018 par la garde des Sceaux d’alors, Nicole Belloubet. La célèbre prison de la Santé avait été la première à en être équipée.
Le système vise à restreindre l’utilisation des portables en prison, lesquels sont interdits, mais parviennent tout de même jusqu’aux détenus, souvent à travers des paquets lancés depuis l’extérieur. Le personnel pénitentiaire en vient parfois à tolérer leur usage pour s’acheter une certaine paix sociale.
Pour contrebalancer l’installation des brouilleurs, certaines prisons ont vu leurs cellules équipées de téléphones fixes, contenant parfois des numéros préenregistrés.
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