Des refus de laisser circuler les ambulances, des agressions physiques de pharmaciens, des médecins qui se retrouvent avec le fusil sur la tempe, une tentative de car jacking…
Les cas d’agression physique sur des professionnels de santé se sont multipliés ces derniers jours en Guadeloupe. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) du département, des plaintes ont été "systématiquement" déposées, des poursuites seront engagées.
"Ces situations de menaces et de blocages de soignants impactent encore plus la santé des malades", déplore l’ARS.
La situation dégénère
Le mouvement contre l'obligation vaccinale des soignants a dégénéré ces derniers jours en crise sociale accompagnée de nombreuses violences avec barricades, pillages et incendies.
Plus de 90 interpellations et plus de 60 gardes à vue ont eu lieu depuis le début de la crise, selon le ministère de l'Intérieur. Un couvre-feu a été mis en place de 23h à 5h.
"On voit bien qu'on n'est pas sur une question sanitaire et sociale", a lancé ce 23 novembre Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, sur France 2.
Selon lui, à l’origine des violences se trouvent des "personnes qui sont malheureusement déjà défavorablement connues des services de police ou de la justice, qui se servent de cette crise pour s'exprimer dans la violence".
Pour sortir de l'impasse, Jean Castex a annoncé le 22 novembre la création d'une "instance de dialogue" pour les soignants qui ne sont pas encore vaccinés. Selon l’ARS, près de 90% des soignants "sont en conformité avec la loi ", c’est-à-dire vaccinés.
"Pour ceux qui refusent de se faire vacciner et préfèrent abandonner leur qualité de soignants et demandent d'ores et déjà une reconversion professionnelle, on va les accompagner", a précisé le Premier ministre.
La tension monte également en Martinique voisine, où des manifestants ont ouvert le feu contre la police et les pompiers dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 novembre.