Des neurobiologistes ont identifié un récepteur cérébral associé à la dépression et à l'anxiété et ont étudié sa structure en détail. Les auteurs de l’étude publiée dans la revue Science ont démontré lors des expérimentations sur des souris que le blocage de ce récepteur soulage le stress chronique et la dépression.
En 2018, une équipe de scientifiques de l’Institut de recherche Scripps en Floride, dirigée par Kirill Martemyanov, a découvert que le récepteur des cellules cérébrales GPR158 était présent à des concentrations inhabituellement élevées dans le cortex préfrontal des personnes atteintes de troubles dépressifs sévères.
Ils ont également découvert que les souris soumises à un stress chronique augmentaient aussi le niveau de ce récepteur dans le cortex cérébral. En revanche, sa suppression rendait les animaux plus calmes et plus résistants au stress.
Ensuite, les chercheurs en coopération avec leurs collègues américains, britanniques et indiens ont étudié au niveau atomique la structure du récepteur. À leur avis, cela permettra de développer, à l'avenir, des médicaments basés sur le blocage du GPR158 et traiter divers troubles de l'humeur.
"Nous étudions ce récepteur depuis plus de 10 ans et avons assez bien compris sa biologie", indique dans un communiqué Kirill Martemyanov, chef du département de neurologie de l'Institut.
Crise sanitaire vs santé mentale
La santé mentale a été ébranlée par plusieurs confinements dus à la pandémie de Covid-19. Des seniors aux adultes, les populations de divers pays ont vu leurs problèmes s’aggraver. En France, une certaine embellie a été notamment constatée après un déconfinement.
Or, pour certains, les gestes barrières tels que le port du masque se sont révélés salvateurs: se sentant plus protégées du regard des hommes, des femmes n’ont pas voulu abandonner cet accessoire.
Un nouveau paradigme dans le traitement de la dépression résistante a été proposé par des chercheurs de l'université de Californie à San Francisco. Le procédé a été testé sur une seule patiente: après l’installation d’un implant cérébral, la femme de 36 ans a vu reculer ses idées suicidaires et son humeur déprimée.