"Quand on est en fin de carrière, on a tendance à garder en mémoire les victimes que l’on n’a pas pu secourir, alors qu’il faudrait se pencher sur celles que l’on a vraiment secourues."
Éric Mesnier a beau refaire le scénario de ses interventions, rien n’y fait: «Je n’ai jamais réussi à récupérer ces quelques secondes» qu’il manquait pour sauver les personnes décédées ou, dans le jargon, «Delta Charlie Delta». «Mais cela veut dire que l’on a fait tout notre possible et que l’on a super bien travaillé, sur le terrain, avec l’équipe», concède-t-il au micro de Sputnik.
Si effectivement certaines opérations peuvent malheureusement connaître un dénouement tragique, de nombreuses victimes sont cependant secourues chaque année par le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Durant ses vingt années passées au sein de cette prestigieuse unité, l’ancien secouriste a ainsi participé à environ 600 interventions qui ont permis de sauver plus de 800 personnes. Or, entre les chutes de pierres, les avalanches ou les conditions extrêmes en haute altitude, les hommes du PGHM risquent régulièrement leur vie.
"Mais c’est une expérience fabuleuse que de sauver des êtres humains", conclut Éric Mesnier.