Une attaque a été perpétrée le 18 novembre contre le local de l’Union nationale inter-universitaire (UNI), se réclamant de "la droite étudiante", situé sur le campus de l’université de Caen.
Les faits se sont déroulés suite à des menaces lancées par les militants d’extrême gauche depuis la rentrée, note l'UNI sur son compte Twitter, partageant des photos montrant des tables et chaises renversées et des affiches.
Les auteurs sont des militants d’extrême gauche qui "ont arraché nos affiches et collé les leurs sur nos bureaux et les murs", affirme le syndicat sur Instagram. "Ces actes représentent clairement une menace à notre encontre puisque l’on peut lire sur une affiche ‘Souriez, vous êtes fichés’".
Selon l'UNI, ces militants appartiennent au syndicat SL Caen et se revendiquent comme "antifascistes". En effet, sur les photos partagées figurent une affiche et un tract du SL Caen. Qui plus est, les membres de l’UNI affirment que les militants d’extrême gauche ont "volé des documents comportant le nom et les informations personnelles de nos membres".
Face à ce qu'elle perçoit comme une menace, l’UNI ajoute que "l'université doit prendre les sanctions nécessaires pour punir les auteurs".
Une réponse
Le syndicat SL Caen a démenti ces assertions dans un communiqué diffusé vendredi sur les réseaux sociaux, condamnant de "ridicules accusations diffamatoires" de l'UNI et "une mise en scène grotesque pour servir à l’extrême droite d’exister avant les élections au CA du Crous".
Selon SL Caen, l'affiche et le tract donnés comme preuves de sa culpabilité ont été prélevés dans l'université, où ils sont collés et diffusés "pour proposer aux étudiant.e.s du soutien contre leurs éventuels problèmes financiers, de logement etc., chose qui bien sûr ne fait pas partie des missions de l'UNI".
Une autre attaque
Si l’extrême gauche est effectivement responsable du saccage, il s'agirait de la deuxième attaque en un mois contre l’UNI de la part de ces militants. Le 19 octobre, à Nanterre, un militant de ce syndicat de droite qui distribuait des tracts lors des élections étudiantes avait été agressé verbalement par une activiste de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), une association de gauche concurrente.
"L’UNI, c’est une association qui veut déporter cinq millions de musulmans en France. Regardez bien sa tête… Il veut avoir des élus à la fac", criait la militante.