Roscosmos surveille une navette spatiale US capable de porter l’arme nucléaire

Alors que la Russie vient de tester avec succès un système antisatellite, le directeur de Roscosmos a annoncé que l’agence spatiale russe savait tout de l’évolution de la navette américaine X-37 et que la Russie n’était en retard sur aucun pays dans le domaine militaire spatial.
Sputnik
Le directeur de Roscosmos Dmitri Rogozine a déclaré samedi 20 novembre que l’agence spatiale russe suivait toutes les manœuvres orbitales du drone spatial américain X-37.

"Tout d’abord, il faut dire que nous voyons tout, nous savons tout et nous surveillons tout. Je peux vous garantir que dans le domaine militaire personne ne nous devance dans l’espace", a-t-il signalé en commentant la mission de la navette spatiale américaine X-37 sur la chaîne YouTube du journaliste Vladimir Soloviev.

La partie russe avait précédemment déclaré que les drones orbitaux X-37 étaient capables de porter plusieurs charges nucléaires et pouvaient faire office de systèmes d’attaque stratégiques déployés dans l’espace.
Les États-Unis affirment cependant que ces appareils capables de manœuvrer dans l’espace en changeant leur orbite ne sont destinés qu’à des fins scientifiques et de reconnaissance.

Un système russe développé pour abattre les drones X-37

Des sources de Sputnik dans le complexe militaro-industriel russe ont confié que le système de défense antimissile S-550 en cours de développement pourrait détruire les drones américains X-37.
"Le système mobile de défense antimissile stratégique S-550 a pour mission la destruction de cibles spatiales balistiques et orbitales, en premier lieu des charges nucléaires des missiles intercontinentaux. Il visera notamment les drones spatiaux américains X-37, ainsi que des planeurs hypersoniques développés dans plusieurs pays", a signalé samedi une source de l’agence.
Une autre source a précisé que le développement du S-550 était à un stade avancé.
De fait, le S-550 sera une modification du système S-500 destinée à l’interception des cibles balistiques et orbitales à des distances et altitudes beaucoup plus importantes.
Le développement du S-550 a été révélé pour la première fois par le ministre de la Défense Sergueï Choïgou lors d’une visioconférence avec le commandement des forces armées le 9 novembre.

Des cibles orbitales déjà vulnérables aux missiles russes

Ces révélations interviennent moins d’une semaine après que le ministère russe de la Défense a reconnu, le 16 novembre, avoir détruit le satellite soviétique Tsélina-D, en orbite depuis 1982.
Le tir d’essai réussi d’un missile antisatellite a été confirmé par le ministre.
"En effet, nous avons testé avec succès un système [d’armes, ndlr] prometteur. Un ancien satellite a été frappé avec précision", a déclaré Sergueï Choïgou ce 16 novembre aux journalistes lors d’une visite de travail dans le district militaire Ouest.
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