La France met en garde la Chine, qui doit laisser Peng Shuai "parler"

Les autorités chinoises doivent laisser la joueuse de tennis Peng Shuai "parler", sinon la France en tirera "les conséquences diplomatiques", a déclaré dimanche Jean-Yves Le Drian dans le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Sputnik
"Sur cette affaire très préoccupante, je n'attends qu'une chose, c'est que Mme Peng Shuai parle", répond le ministre français des Affaires étrangères à une question sur le sort de la star du tennis chinois.
"Si les autorités veulent faire la clarté, il faut qu'elles permettent à Mme Peng Shuai de parler, de dire où elle est, comment elle vit, qu'est-ce qu'elle fait, et comment elle prépare les Jeux olympiques futurs", a-t-il poursuivi.
Et d'insister: "Elle a disparu manifestement, si ce n'est pas vrai, qu'elle parle."
"Si d'aventure ça lui était interdit, ou s'il y avait manifestement une disparition, alors on serait amenés à en tirer quelques conséquences diplomatiques", a souligné Jean-Yves Le Drian, sans plus de détails.
Peng Shuai est réapparue en public dimanche lors d'un tournoi de tennis à Pékin, le Fila Kids Junior Tennis Challenger, selon des photos de l'événement publiées par les organisateurs sur le compte officiel du China Open.
Le sort de la joueuse de 35 ans, ex-numéro un mondiale en double, a suscité une mobilisation internationale.
La jeune femme avait soudainement disparu après avoir révélé le 2 novembre sur les médias sociaux chinois que l'ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli, 75 ans, l'avait contrainte à des relations sexuelles avec lui avant d'entamer une relation discontinue durant plusieurs années. Ses accusations sur internet avaient été ensuite censurées.
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