Plusieurs banques françaises, dont la banque historique du PS, le Crédit coopératif, ont refusé un prêt pour la campagne présidentielle d’Anne Hidalgo, rapporte Le Figaro.
D’après un proche de la candidate socialiste contacté par le quotidien, plusieurs établissements "ont été consultés sans aucun retour positif pour le moment". Une autre source souligne que le Crédit coopératif "ne prête plus à un candidat s’il n’y a pas plusieurs sondages dans la durée autour de 8%".
Or, le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, se déclare persuadé qu’"une ou deux banques prendront plus tard la main sur le sujet", alors qu’actuellement la campagne d’Anne Hidalgo ne nécessite que "peu de dépenses".
La trésorière de la campagne, Marie-Pierre de la Gontrie, affirme pour sa part que "ce n’est pas exact de dire que nous avons des refus". Dans le même temps, la direction du PS tient à souligner qu’il est toujours possible de "faire campagne sans banque".
Plus de 15 millions dépensés par Hamon
Pourtant, un autre cadre du parti qualifie cette idée de "lunaire": selon lui, elle prouve que le PS "ne vise que le score minimum pour le remboursement", c’est-à-dire 5% au premier tour.
Le journal rappelle que la dernière campagne de Benoît Hamon a coûté plus de 15 millions d’euros, tandis que le plafond autorisé est fixé à 16,851 millions au premier tour et à 22,509 millions pour les candidats ayant accédé au second tour.
Début novembre, la candidate PS, créditée de 4 à 5% des intentions de vote dans les récentes études d’opinion publique, a affirmé "s’en ficher" des sondages, prétendant que beaucoup de Français issus des classes populaires n’étaient "jamais sondés".