"Le Centre culturel islamique de Franche-Comté (CCIFC) condamne avec force ces actes dont la seule finalité est de répandre la haine et le rejet de l'autre", a réagi dans un communiqué Khalid Jarmouni, le président du CCIFC qui gère la mosquée de Fontaine Écu, où six croix ont été tracées à la peinture rouge.
En détournant ce symbole de la Résistance, les auteurs des tags entendent manifester leur volonté de "libérer le territoire des musulmans", a-t-il estimé auprès de l'AFP.
"C'est oublier que la France a aussi été libérée par des musulmans, et que cette croix est emblématique aussi pour les musulmans français", a déploré M.Jarmouni, évoquant notamment le cimetière de Saint-Claude à Besançon, où sont enterrés "près de 1.000 soldats musulmans" morts au combat pendant la Seconde Guerre mondiale.
Tahar Belhadj, porte-parole de la mosquée Sounna, également visée par des dégradations, a lui aussi condamné ces actes "islamophobes".
"Ces actes sont une conséquence de la campagne électorale [présidentielle, ndlr] qui attaque l'islam", a-t-il estimé. "C'est toujours comme ça à la veille de l'élection présidentielle, on utilise l'islam comme bouc émissaire", selon lui.
Les deux responsables associatifs ont fait part de leur intention de porter plainte.
Le parquet de Besançon a annoncé qu'une enquête préliminaire avait été ouverte. Un officier de police judiciaire et un technicien d'investigation criminelle se sont rendus sur place dans la matinée.
Au matin du 7 novembre, des tags similaires avaient été découverts sur une mosquée et deux associations turques dans le même département.