En janvier dernier, l'Onu avait lancé un premier appel d’urgence demandant 76 millions de dollars pour aider les personnes "qui font face à des besoins humanitaires énormes et potentiellement mortels en matière d'alimentation, de nutrition, d'eau et d'assainissement et d'assistance sanitaire"
"Les besoins financiers ont été multipliés par trois, et il faut désormais 231 millions de dollars d'ici mai, dont seulement 120 millions ont pour le moment été versés par des donateurs ", a expliqué Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) lors du briefing de presse régulier de l'Onu à Genève.
M.Laerke a indiqué que "techniquement la famine n'a pas encore été déclarée" à Madagascar parce que tous les critères de l'Onu ne sont pas encore réunis mais, a-t-il insisté, "il y a déjà 28.000 personnes qui souffrent de conditions similaires à la famine".
En novembre, le directeur adjoint à Madagascar du Programme alimentaire mondial (PAM), Aduino Mangoni, avait indiqué que 30.000 personnes souffrent désormais de la famine dans la moitié sud de l’île frappée par une sécheresse inédite depuis 40 ans et plus de 1,3 million souffrent de malnutrition aiguë.