Baptisé Evusheld (ou AZD7442), ce produit combine des copies, obtenues par génie génétique, de deux anticorps issus du plasma de patients convalescents ayant guéri d'une infection par le coronavirus SARS-CoV-2.
Cette bithérapie d'anticorps monoclonaux à action prolongée nécessite une seule dose, est administrée par voie intramusculaire et son profil de sécurité apparaît comparable à celui du placebo.
Initialement découverte par le centre médical de l'université Vanderbilt de Nashville (Tennessee), elle avait affiché une efficacité de 77% à trois mois selon des données publiées l'été dernier.
AstraZeneca a soumis une demande d'autorisation d'urgence auprès de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine et l'Agence européenne des médicaments (EMA) a quant à elle entamé mi-octobre une procédure d'évaluation en continu des données concernant l'Evusheld.
L'EMA a annoncé la semaine dernière l'autorisation de mise sur le marché (AMM) dans la prise en charge du Covid-19 de deux produits d'anticorps monoclonaux, la bithérapie Ronapreve (casirivimab/imdevimab) développée par la biotech américaine Regeneron et le laboratoire suisse Roche, et la monothérapie Regkirona (regdanvimab) du laboratoire Celltrion .
Elle avait déjà approuvé le remdesivir de Gilead à l'été 2020.
En France, la HAS a donné son feu vert à l'utilisation en accès précoce pré-AMM du Ronapreve en prévention chez les patients immunodéprimés à très haut risque de forme sévère de COVID-19 dès cet été.