À l’approche de la Coupe d’Asie féminine, un scandale a éclaté dans le monde du football féminin par la fédération jordanienne concernant une joueuse iranienne.
Soupçonnant une joueuse iranienne d’être en réalité un homme, la Fédération jordanienne de football a demandé début novembre à la Confédération asiatique de football (AFC) d'ouvrir une enquête.
Dans le viseur: la gardienne de l’équipe nationale iranienne, Zohreh Kouadei.
Dans une lettre adressée à l’AFC, la secrétaire générale de la fédération, Samar Nassar, fait part de ses "doutes sur l’éligibilité d’une joueuse" qui a participé au match opposant la Jordanie à l’Iran le 25 septembre 2021.
Ainsi, elle demande une vérification de l'identité de genre de Zohreh Kouadei par un "groupe d’experts médicaux indépendants".
Le dessous de l’affaire
C’est d’ailleurs lors de cette rencontre que l’équipe jordanienne a perdu toutes ses chances d’être qualifiée pour la Coupe d’Asie féminine 2022.
Le match s’était terminé aux tirs au but. Zohreh Kouadei a arrêté deux penaltys, avant de marquer le but de la victoire de l’Iran. Si elle venait à être disqualifiée, cela entraînerait l’annulation du résultat.
Les spéculations autour de l’identité de la gardienne en question sont "une excuse pour ne pas accepter la défaite", a riposté l’entraîneuse de l’équipe iranienne, Maryam Irandoost, citée par l’agence Anadolu.
Des antécédents
Selon la fédération jordanienne, sa requête est d’autant plus fondée que "l’équipe iranienne féminine de football a un certain passif concernant les affaires de genre et de dopage".
En 2015, huit membres de l’équipe féminine iranienne étaient soupçonnés d’être des hommes en attente d’une opération de réassignation sexuelle. Mais à l'époque, l’affaire n’a pas eu de suites.
L’année précédente, en 2014, quatre joueuses avaient été exclues de la sélection iranienne, car leurs opérations de changement de sexe n’étaient pas complètes.