Lors d'une intervention aux Assises de la pêche organisées à Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère, Annick Girardin a annoncé avoir demandé à la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) de proposer une estimation des plans de sortie de flotte, sans préjuger des suites des négociations avec le Royaume-Uni.
"Je peux vous dire que nous aurons une enveloppe d'au moins 40 millions d'euros pour les financer," a déclaré la ministre devant les acteurs de la filière.
"Le ministère ne forcera aucun navire à sortir, la démarche est volontaire, au cas par cas, pour les navires qui seront éligibles au dispositif", a-t-elle précisé.
La France reproche depuis plusieurs mois au Royaume-Uni d'avoir délivré à ses pêcheurs un nombre de licences insuffisant pour accéder aux eaux britanniques au vu des engagements pris par Londres à l'égard de l'Union européenne dans les accords encadrant le Brexit.
Annick Girardin a déploré la "volonté limitée" des autorités de Jersey dans la coopération avec la France alors que 46 licences temporaires sont en attente de pérennisation.
"Et nous continuons à nous battre pour les 13 licences que nous considérons comme prioritaires, privant ces pêcheurs d'un accès aux eaux de Jersey", a déclaré Annick Girardin.
"J'ai préparé et annoncé des mesures de contrôles renforcés pour faire pression afin d'obtenir les licences manquantes. J'ai demandé à mes services, et notamment au centre national de surveillance des pêches, de renforcer fortement les contrôles sur les navires britanniques", a ajouté la ministre.