Il s’introduit dans le commissariat de Cannes et affirme parler à Allah

Un individu s’est introduit dans les locaux de la police nationale de Cannes, affirmant parler avec Allah. Il a immédiatement été interpellé, selon Actu17. Il va être renvoyé dans son pays d’origine. L’incident s’est produit moins de deux semaines après l’attaque au couteau perpétrée sur des agents devant ce même commissariat.
Sputnik
Nouvelle frayeur pour les policiers de Cannes. Mercredi 17 novembre, une semaine et demie après l’attaque au couteau devant le commissariat, un individu s’est introduit dans l’enceinte du bâtiment via le parking en profitant de l’entrée d’un véhicule, rapporte Actu17. Son comportement a mis en alerte les policiers qui l’ont interpellé sur-le-champ.
L’homme âgé de 24 ans répond au nom de Djamel, précise le site. Il a affirmé parler à Allah et à lui-même lorsque les agents se sont approchés. D’après Nice-Matin, il s’est introduit dans le commissariat "pour suivre la voie de Dieu". Il a été placé en garde à vue, les enquêteurs devant déterminer ses intentions. Il n’a pas été précisé s’il était armé.
Agressions contre les policiers: "Nous sommes dans une guerre de territoire"
Il a également été consulté par un médecin, sans que celui-ci ne décèle de troubles mentaux. Pourtant, à peine deux jours plus tôt, il avait déjà été arrêté pour dégradations et placé en garde à vue. Un examen de comportement avait alors mené à son hospitalisation. Libéré dès mardi, il ne lui a donc pas fallu 24 heures avant de commettre un nouveau méfait.
Sa nationalité n’a pas été précisée, mais il est en situation irrégulière et fait donc l’objet d’une reconduite dans son pays d’origine.

Un festival d’agressions

La prudence est de mise pour la police cannoise, ciblée pour la troisième fois en quelques jours. Le 8 novembre a particulièrement marqué le commissariat de la ville, devant lequel des policiers ont été agressés au couteau par un ressortissant algérien. Aucun n’a été blessé grâce à leur gilet pare-balles. Bien que l’homme ait affirmé vouloir "venger le prophète", le motif terroriste n’a pas été retenu en l’absence de lien avec une organisation islamiste. Il a été mis en examen pour "tentative d’assassinat sur fonctionnaires de police".
Dans la matinée du 10 novembre, deux jeunes de 19 et 21 ans, bien connus de la justice, ont verbalement menacé un policier à la sortie de ce même commissariat, faisant référence à l’attaque au couteau deux jours plus tôt. Ils ont été placés en garde à vue puis remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement.
D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, entre 9.000 et 11.000 blessures sont constatées chaque année (entre 2012 et 2018) chez les forces de l’ordre dans le cadre de leur mission. Sur les 20 dernières années, le nombre d’agressions contre la police nationale a plus que doublé, a révélé Le Monde en février.
De nombreux syndicats policiers pointent le laxisme de la justice, jugeant les sanctions trop peu sévères. Le projet de loi "confiance dans la justice", récemment validé à l’Assemblée nationale, prévoit de durcir les peines pour les meurtriers de policiers et supprimer le rappel à la loi.
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