Se prononçant lors du Forum Économique Mondial de Michael Bloomberg, Bill Gates s’est avancé sur la date de fin de la pandémie et sur un retour à la normale. Selon le milliardaire, les décès et les taux d'infection dus au Covid-19 pourraient chuter en dessous des niveaux de la grippe saisonnière d'ici à la moitié de l’année prochaine, ce en excluant l’apparition de nouveaux variants dangereux.
Compte tenu de l'immunité naturelle, de l’immunité vaccinale et des traitements émergents, "le taux de mortalité et le taux de maladie devraient baisser de manière assez spectaculaire", a déclaré le fondateur de Microsoft.
Il est persuadé que toutes les difficultés liées à la pénurie de vaccins seront résolues d'ici l'année prochaine alors que le problème d'approvisionnement sera remplacé par la question de leur distribution.
Bill Gates a également ajouté que le monde devrait travailler pour éradiquer la grippe afin de réduire les menaces de futures pandémies.
Des pronostics déjà faits
En mars dernier, interrogé par CNN, Bill Gates avait tablé sur un retour à un mode de vie "presque normal" aux États-Unis dès l’automne 2021. Le milliardaire avait souligné que cette évolution serait due au développement rapide des vaccins.
Engagé dans la promotion et le financement de la vaccination, notamment dans les pays en développement, via la Fondation Bill et Melinda Gates, il a insisté sur la nécessité de faire des efforts pour lutter mondialement contre le Covid-19, mettant l’accent sur une disparité dans la distribution des vaccins suivant les pays.
"Apprendre à vivre avec"
Près de deux ans après le début de la pandémie, les spécialistes tentent toujours de dessiner les contours de sa fin.
S’exprimant début novembre pour La Vanguardia, le chef du bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Hans Kluge a estiméque le Covid-19 risquait de devenir endémique et que sa fin arriverait quand le monde "apprendrait à vivre avec" au quotidien.
En outre, il a avancé que la meilleure méthode pour lutter contre était de combiner un vaccin et un médicament efficace. La "stagnation" de l’immunisation dans certains pays, ainsi que l'affaiblissement injustifié des mesures préventives sanitaires sont parmi les principaux obstacles dans la lutte contre la pandémie, selon M.Kluge.
Le nombre de personnes infectées par le coronavirus dans le monde a dépassé les 250 millions, d’après le décompte de l’OMS. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis, en Inde, au Brésil et au Royaume-Uni que la situation est la plus difficile.