Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, a mis les points sur les i concernant les désaccords qui subsistent au sein de la famille écologiste sur les polémiques autour de l’augmentation des prix du carburant.
À l’origine de ces propositions: Sandrine Rousseau, ancienne candidate à la primaire écologiste faisant désormais campagne pour Yannick Jadot (vainqueur du scrutin). Elle a en effet à plusieurs reprises porté une augmentation du prix de l’essence dans les années à venir.
"C’est une proposition qu’elle portait toute seule, qui était ni dans le programme de Yanick Jadot ni dans le programme des écologistes", souligne Julien Bayou ce 17 novembre sur Franceinfo, ajoutant qu’"aux dernières nouvelles", l’ancienne candidate "a arrêté d’en parler" à la demande de sa famille politique.
Radicalisme écologique
Si Sandrine Rousseau et Yanick Jadot restent relativement sur la même longueur d’onde concernant la plupart des sujets, ils ont affiché certains désaccords sur les questions énergétiques mises en avant ces dernières semaines, avec l'augmentation massive des factures de gaz, d'électricité et du fioul observée en France.
Fin septembre, Mme Rousseau, adepte du radicalisme écologique, a proposé d’augmenter le prix du litre de carburant de "6 à 10 centimes sur une année" pendant les cinq années du prochain mandat, une mesure accompagnée de l’introduction d’"un revenu d’existence" de 850 euros. Cette proposition fait part de sa vision globale de la transition écologique pour réduire la dépendance aux énergies non renouvelables.
Mi-octobre, quand les prix du carburant ont atteint des sommets et les factures énergétiques des consommateurs français ont explosé, l’ancienne candidate est revenue sur le sujet.
"Si sur les cinq années il faut augmenter le prix de l’essence? Bien sûr que je le maintiens", renchérit-elle sur BFM TV le 18 octobre.
Parallèlement, elle a mis en avant la nécessité de "mesures d’urgence immédiates" pour les milieux les plus précaires, à savoir un chèque énergie supplémentaire, mesure également prônée par Yannick Jadot.
Enfin, la chercheuse a évoqué la nécessité de taxer les grandes entreprises énergétiques. Le but: se passer d’essence dans cinq ans.
Quant au candidat écologiste à la présidentielle, il est moins radical: il propose un chèque énergie de 400 euros pour les ménages les plus en difficulté.