"Les S-400 seront utilisés au bon endroit et au bon moment", précise Ankara

Rappelant que l’achat par Ankara des systèmes de missiles sol-air S-400 n’a pas été fait à la sourdine, le ministère turc de la Défense a cependant souligné son droit souverain à les utiliser "au bon endroit et au bon moment".
Sputnik
Achetés par la Turquie en 2017, les systèmes de missiles sol-air S-400 ont été testés en octobre 2020 avec succès dans la province de Sinop. Ils n’ont cependant toujours pas été mis en service officiellement pour l’heure. Le ministère turc de la Défense a précisé ce point devant les députés le 16 novembre.
"Vous demandez où sont les S-400 maintenant. Est-ce qu’une attaque aérienne a eu lieu au cours de laquelle nous n'avons pas utilisé les S-400? Tout le monde doit savoir que les S-400 seront utilisés au bon endroit et au bon moment", a déclaré le ministre de la Défense Hulusi Akar.
Il a ajouté qu'Ankara avait déclaré à plusieurs reprises être prêt à clarifier les prétentions américaines sur les S-400, censés servir de systèmes de défense, et qui seraient utilisés par la Turquie de la même manière que les S-300 en service dans d'autres pays de l’Otan.

S-400: la pomme de la discorde entre Washington et Ankara

La Turquie a acheté à la Russie quatre divisions de systèmes de défense antiaérienne S-400 pour une valeur de 2,5 milliards de dollars. Le 23 octobre 2019, le fournisseur d’armes a annoncé avoir rempli son contrat plus tôt que prévu, ayant livré tous les éléments des systèmes, y compris les missiles. Mi-octobre 2020, la Turquie a effectué avec succès des essais de missiles S-400 sur son territoire.
Récemment, le Président turc a confirmé qu’Ankara avait l'intention d'acquérir d’autres S-400.
Le système antimissile est devenu la pomme de la discorde entre Washington et Ankara. Suite à l’achat par la Turquie de ces systèmes, Washington a annoncé en 2019 son exclusion du prestigieux programme du F-35.
Mi-octobre 2021, le porte-parole du Département d'État américain, Ned Price, a déclaré que le Pentagone menait des consultations avec la Turquie sur le règlement du différend concernant les F-35, sans rentrer dans les détails.
Ankara a déjà fait savoir que si le Congrès américain n’autorisait pas la vente de F-16, le pays pourrait se tourner vers les avions russes Su-35 ou Su-57.
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