Alors que le chasseur monomoteur russe de cinquième génération Checkmate a été présenté le 14 novembre au salon aéronautique de Dubaï, qui se déroule du 14 au 28 novembre, le groupe public russe Rostec a montré pour la première fois dans une vidéo, publiée ce lundi 15 novembre, ce même appareil dans une configuration radicalement différente.
La séquence, réalisée en images de synthèse, démontre les capacités de combat de l’avion ainsi que sa version inhabitée.
Cette dernière a la même forme que le chasseur avec pilote, mais ne possède pas de cockpit pour celui-ci.
Dans la vidéo, le Checkmate combat un chasseur américain F-35.
Les avantages du Checkmate face au F-35
Le directeur général de Rostec, Sergueï Tchemezov, a déclaré aux journalistes que l’avion russe est comparable à son concurrent américain F-35 dans ses caractéristiques, mais qu’il est plus rentable que ce dernier.
"Notre avion est plus rentable, tant en ce qui concerne le coût de l’appareil que le coût de l'heure de vol. Il peut en même temps transporter un volume record d'armements", a-t-il assuré en ajoutant que le chasseur russe a "de bonnes perspectives d’exportation".
En outre, il a indiqué que le coût de base de l’appareil se situait entre 30 et 35 millions de dollars, quand un chasseur F-35 se vend à 80 millions de dollars.
Le PDG de la société Rostec a déclaré que le géant russe de l’exportation d’armements Rosoboronexport avait déjà commencé à en faire la promotion.
"Un certain nombre de négociations ont eu lieu avec des délégations étrangères, et des propositions sont actuellement formulées à leur intention concernant la forme de l’appareil", a-t-il précisé.
Une forte demande attendue
Le chasseur monomoteur léger de cinquième génération Checkmate, qui disposera d’une faible signature radar, a été dévoilé en juillet au salon aéronautique MAKS. Il est capable de frapper depuis une haute altitude (plus de 12.000 mètres), pourra opérer sur une distance de 1.400 kilomètres (contre 1.000 en moyenne pour ses homologues occidentaux) et sa charge de combat dépassera sept tonnes.
Le 3 novembre, le directeur général de Rostec a déclaré au Figaro qu’il s’attendait à ce que le chasseur "[soit] très demandé par les forces aériennes du Moyen-Orient, d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est" en ajoutant que "son prix est beaucoup plus bas que celui de nos concurrents et qu’il bénéficie de nombreux avantages".