Réalisés en 2019, les travaux de rénovation du palais de l’Élysée avaient fait couler beaucoup d’encre à l’époque à cause de leur prix. En pleine crise des Gilets jaunes, la présidence avait évoqué la somme d’environ 600.000 euros pour rénover la salle des Fêtes, dont 300.000 euros de moquette. Certains avaient alors dénoncé la déconnexion du couple Macron de son peuple.
À quelques mois de la fin du quinquennat de son mari, Brigitte Macron est de nouveau revenue sur ces dépenses. "Tout était Empire", a-t-elle justifié auprès du Monde.
Et d’ajouter:
"On voulait faire entrer la modernité. Il y avait des problèmes d’infiltration et les tapisseries sentaient le tabac."
Comme l’écrit le quotidien, si certains familiers du palais ont trouvé que la salle des Fêtes avait perdu de son cachet et de son mystère suite à ces travaux, les appartements privés, en revanche, ont peu changé.
Ses déclarations précédentes
Il convient de rappeler que fin novembre 2018, avant le début des travaux, Brigitte Macron avait déploré auprès du Monde avoir "l’impression que l’Élysée était devenu une forteresse qui se protégeait de l’extérieur". Elle envisageait d’"alléger, épurer" le palais et y faire entrer "de la lumière".
D’ailleurs, la première dame de France avait souligné à l’époque qu’elle et son mari étaient bien conscients que l’Élysée ne leur appartenait pas.
"L’Élysée n’est pas notre maison, c’est très clair dans notre tête. C’est une maison transitoire où nous ne sommes que de passage. Il faut que n’importe qui puisse s’y fondre. On ne veut pas typer les pièces ou la décoration", insistait-elle.
Le budget épargné
Fin juillet 2020, la Cour des comptes a constaté que l’Élysée n’avait pas assez investi dans l’entretien du palais et que les 1,6 million d’euros budgétés n’avaient pas été dépensés entièrement en 2019. Les magistrats avaient alors attiré l’attention de la présidence sur la nécessité "de mener à bien les travaux liés à la conservation du patrimoine immobilier, au risque que celui-ci continue de se dégrader et que les coûts de sa restauration soient plus importants que ceux d’une action préventive et curative programmée".