À 41 ans, il lance une bataille judiciaire contre ses parents pour une pension alimentaire à vie

Il ne travaille plus depuis dix ans et ne compte pas s’y remettre. Chômeur chronique, un Britannique de 41 ans a attaqué ses parents en justice pour leur réclamer une pension alimentaire à vie.
Sputnik
À 41 ans, Faiz Siddiqui vit dans un quartier prestigieux de Londres près d’Hyde Park, dans l’appartement de ses parents à un million d’euros. Chômeur depuis plus de 10 ans et ancien étudiant d’Oxford, il leur a intenté un procès pour les obliger à lui donner une pension alimentaire à vie, raconte le Daily Mail.
En réalité, souligne le journal, le quadragénaire profite déjà d’une aide de 450 euros par semaine versée par ses parents, soit presque 1.900 euros par mois.Toutefois, un différend avec son père a mis presque fin à ce soutien financier et à la couverture de ses autres dépenses.
Selon le plaignant, le fait que ses parents lui aient versé de l’argent en plus d’assurer son hébergement durant 20 ans "a nourri une dépendance envers eux".
En 2020, Faiz a intenté une première procédure, affirmant que sa famille lui aurait coupé les vivres et réclamant une pension alimentaire à vie. Sa demande avait été rejetée.

Il fait appel

Toutefois, ce rejet ne l’a pas satisfait. Il a décidé de porter l’affaire devant la cour d’appel.
Son avocat argue que Faiz peut tout à fait demander une pension en vertu de la loi de 1989 disposant qu’il est un "adulte vulnérable" avec des problèmes de santé.
La Cour d’appel n’a pas été convaincue. Elle a jugé que les parents de Faiz "n’avaient aucune obligation légale de subvenir aux besoins de leurs enfants adultes" et a rejeté la demande.
"Cela modifierait fondamentalement la relation entre l’État et les parents, permettant à tous les adultes de les traduire en justice, qu’ils habitent ou non avec eux, lorsqu’un adulte affirmerait qu’il envisage des études supérieures ou pour d’autres raisons particulières", ont annoncé les avocats de la famille.

Des précédents dans le monde

Les procès intentés par des enfants contre leurs parents ne sont pas une nouveauté. En Inde en 2019, un homme de 27 ans avait décidé de porter plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde. Le jeune homme avait expliqué être "antinataliste", c’est-à-dire contre les naissances, notamment du fait que ces dernières favorisent la pauvreté. Il avait alors comparé le fait d’avoir des enfants à "un kidnapping ou à de l’esclavage" et qualifié les personnes qui souhaitent enfanter d’"égoïstes et hypocrites". La cour avait refusé de se saisir de l’affaire.
Selon le Daily Record du New Jersey, une adolescente qui avait quitté sa maison à l'âge de 18 ans avait lancé des poursuites contre ses parents en 2014 pour qu'ils financent ses études.
Le juge de la cour supérieure du New Jersey a statué qu'il n'y avait pas de "base d'urgence" pour que les parents attribuent de l'argent pour ses frais de scolarité et ses frais de subsistance exceptionnels.
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