Le processus d'homologation du Spoutnik V a été suspendu pendant plusieurs mois, "en raison de procédures juridiques manquantes ", selon l'agence sanitaire de l'Onu.
"Il faut qu'il y ait encore beaucoup d'échange d'informations avant que le processus [d'homologation] soit bouclé, mais le processus avance de nouveau et c'est une très bonne nouvelle", a déclaré la docteur Mariangela Simao, chargée de l'accès aux médicaments à l'OMS, lors d'un point de presse régulier de l'organisation à Genève.
Une homologation d'urgence de l'OMS donnerait non seulement un label de qualité à ce vaccin déjà injecté depuis la fin de l'année dernière en Russie et dans d'autres pays, mais il pourrait surtout ouvrir la voie à une reconnaissance plus large et permettre in fine aux gens vaccinés avec cette préparation de voyager avec un pass sanitaire.
L'homologation d'urgence pourrait aussi permettre au système Covax -chargé d'approvisionner en particulier 92 pays pauvres- de l'ajouter à sa palette et pallier ainsi les problèmes d'approvisionnement.
Pour l'heure, ni les États-Unis ni l'Agence européenne des médicaments n'ont homologué le vaccin russe, mais, a souligné le Dr Simao, "nous attendons encore le dossier complet sur Spoutnik", qui permettra d'avancer.
"Nous sommes en discussions avec le candidat, le gouvernement russe, différentes parties du gouvernement russe", a-t-elle précisé.
Il resta aussi des problèmes en matière "d'inspections auprès des fabricants".
Pour l'heure, l'OMS a homologué les vaccins anti-Covid de l'indien Bharat BioNTech, de Pfizer-BioNTech, de Moderna, d'Astra Zeneca (l'OMS compte deux vaccins AZ dont l'un fabriqué en Inde), de Johnson & Johnson, de Sinopharm.