Si les autorités de la ville de Bruxelles, qui organisent les Plaisirs d’hiver, se montrent rassurantes, mettant en avant un protocole sanitaire conçu de manière à minimiser les risques, les experts sont divisés sur la question, à un moment où presque tous les indicateurs sont au rouge.
Pour le maire de Bruxelles, Philippe Close, l’important c’est que "s’il faut s’adapter, nous nous adapterons", reconnaissant que l’organisation des festivités "n’est pas certaine à 100%".
Le premier responsable de la ville estime que cet événement, "très important pour le commerce et le tourisme", est entouré de toutes les garanties préventives qu’exige la conjoncture sanitaire actuelle.
C’est d’autant plus que pour nombre de commerces et d’établissements d’hôtellerie et de restauration, ces festivités représentent un espoir après de longs mois de torpeur consécutive à la pandémie.
Les experts, eux, n’ont pas la même lecture. Pour le biostasticien Geert Molenberghs, c’est un risque qu’il vaut mieux ne pas prendre. "Deux millions de personnes, c’est beaucoup de monde, et, au niveau international, nous sommes toujours parmi les plus mauvais élèves de la classe en termes de contaminations", a-t-il expliqué à des médias locaux.
Le spécialiste a estimé que les risques provenaient aussi des rassemblements engendrés par un tel événement même au-delà de son enceinte, notamment dans les transports publics, citant des manifestations récentes qui, même en extérieur, ont conduit à une envolée des chiffres de contamination.
Également interrogé sur ce sujet, le professeur de médecine générale à l’université libre néerlandaise de Bruxelles (VUB) est plus modéré.
Selon lui, "les chiffres bruxellois sont actuellement les meilleurs du pays. De plus, cet événement est organisé en extérieur, ce qui fait vraiment la différence en termes de risque".
"Dans l'ensemble, la formule Plaisirs d'hiver me semble raisonnable", a-t-il indiqué, appelant toutefois à la prudence.
L'an dernier, les festivités d'hiver avaient été annulées en raison de la reprise automnale de la pandémie de coronavirus. En 2019, ils avaient accueilli trois millions de visiteurs.