Covid-19

Y aura-t-il une fin à la pandémie? L’OMS évoque que le monde doit "apprendra à vivre avec"

La pandémie de coronavirus risque de devenir endémique et sa fin arrivera quand le monde "apprendra à vivre avec" le virus au quotidien, selon Hans Kluge, chef du bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé, qui a comparé le nouveau virus à la grippe.
Sputnik
La fin de la pandémie de coronavirus dépend de la rapidité avec laquelle le monde "apprendra à vivre avec" le virus au quotidien, estime Hans Kluge, chef du bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a expliqué sa vision dans une interview exclusive pour La Vanguardia.
"Nous devons apprendre à vivre avec le virus. Dès que notre système de santé ne sera plus submergé par les hospitalisations et les décès dus au Covid, c'est-à-dire qu'il pourra fournir les services qu'il fournissait auparavant, la pandémie risque de devenir endémique. Et ce n'est pas un drame. C'est comme la grippe, pour laquelle j'apprécierais d'ailleurs que les gens se fassent vacciner non seulement pour le Covid mais aussi pour la grippe, car l'année dernière, elle n'a pas été déployée en raison des mesures sanitaires strictes. Mais les personnes particulièrement vulnérables ont perdu un peu d'immunité à cause de cela", a-t-il détaillé dans l’entretien.
En outre, il a avancé que la meilleure méthode pour lutter contre le virus était de combiner un vaccin et un médicament efficace, interrogé sur si l’OMS faisait confiance aux antiviraux proposés par Merck et Pfizer. Qui plus est, 16 autres vaccins sont en train d’être étudiés par l’Organisation.
"C’est un développement très prometteur. Bien sûr, les données continuent à nous parvenir et nous les analysons en détail à l'OMS. Nous analysons 16 autres vaccins. La science progresse très bien et c'est une chose dont les gens devraient également être informés. La seule façon de se débarrasser de cette pandémie est que les politiciens, les scientifiques et les citoyens travaillent ensemble", a ajouté le responsable de l’OMS.

Quelles sont les étapes suivantes?

La "stagnation" de la vaccination dans certains pays, ainsi que l'affaiblissement injustifié des mesures préventives sanitaires sont parmi les principaux obstacles dans la lutte contre l’épidémie, selon M.Kluge.
"J'ai l'impression que les gens ont oublié ce qui s'est passé. Ils disent: + passeport Covid, où est ma liberté+, mais il y a un an, l’économie du monde entier s'est arrêtée. Je vais mettre en place un groupe de travail en Europe pour l'acceptation du vaccin", a-t-il mis en valeur.
"Pour tous les pays, le lien entre le système de soins primaires et le système de soins sociaux doit être renforcé, en particulier pour les plus vulnérables et les personnes âgées. Il y a certainement des domaines à améliorer: l'augmentation des dépenses publiques en matière de santé, y compris la couverture de la santé dentaire et de la santé mentale, car nous constatons que, dans de nombreux pays, cela signifie des difficultés financières pour les gens", a-t-il continué.
Enfin, il a évoqué la nécessité de réduire les listes d'attente et de plafonner les quotes-parts pour les familles vulnérables.

Encore un demi-million de morts à attendre?

Auparavant, l’OMS avait qualifié de "gravement préoccupant" le nombre de contaminations par le coronavirus enregistré actuellement dans les pays européens. Selon, Hans Kluge, à un tel rythme de transmission, le continent -qui inclut la Russie- pourrait déplorer 500.000 décès supplémentaires dus au Covid-19 d'ici février. Il a ajouté que la propagation du Covid-19 était favorisée par son variant Delta, plus contagieux.

Selon une projection fiable, si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 en Europe et en Asie centrale d'ici le 1er février de l'année prochaine", a-t-il mis en garde dans une déclaration le 4 novembre.

Le nombre de personnes infectées par le coronavirus dans le monde a dépassé les 250 millions, d’après le décompte de l’OMS. Aujourd'hui, c'est aux États-Unis, en Inde, au Brésil et au Royaume-Uni que la situation est la plus difficile. La Russie occupe la cinquième place sur cette liste.
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