"Il faut protéger toutes les libertés, la liberté de la presse mais la liberté des individus aussi", défendait Emmanuel Macron en 2019. Trente-neuf députés français ont rappelé au Président de la République ses engagements alors que la décision d’extrader Julian Assange vers les États-Unis devrait bientôt être connue. Leur projet de résolution? Inviter le gouvernement à accorder l’asile politique au lanceur d’alerte. Parmi eux, François Ruffin, Cédric Villani mais aussi Jean Lassalle qui s’insurge du sort du fondateur de Wikileaks devant les caméras de Sputnik.
"Sa vie est en très grave danger du fait de la torture psychologique et de la persécution politique auxquelles il a été soumis", invoque-t-il. Le candidat à l’élection présidentielle en 2017 avait déjà alerté en novembre 2020 sur le "sort tragique" d’Assange, enfermé depuis une dizaine d’années à l’ambassade équatorienne à Londres, puis dans une prison de haute sécurité toujours dans la capitale britannique. Lors d’une question au gouvernement au Palais Bourbon, celui-ci avait demandé à Jean-Yves Le Drian d’accueillir le lanceur d’alerte en "citoyen libre". Le ministre des Affaires étrangères lui avait opposé une fin de non-recevoir, à l’instar du refus en 2015 de François Hollande d’accorder l’asile politique.