"Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maîtriser la situation sécuritaire, l’opposition politique en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du chef de l’État et de son gouvernement", a prévenu le chef de file de l’opposition Eddie Komboïgo.
Une menace à prendre au sérieux
"L’ultimatum ne peut pas avoir été lancé sans considération de la faisabilité de la sanction. L’opposition a déjà organisé des manifestations d’envergure dans plusieurs localités du pays. Elle peut donc récidiver. Et l’on sait très bien les risques que cela fait courir à la stabilité politique du pays. C’est un acte important qu’elle a posé et le pouvoir a bien reçu le message", a-t-il déclaré.
Poussée djihadiste et fracture sociale
"Il y a un sentiment général d’impuissance au sein de la population, face à l’aggravation continue de la situation sécuritaire. Ces dernières semaines, la pression des terroristes s’est accentuée au Burkina Faso et des zones jusque-là épargnées comme la boucle du Mouhoun ou les Hauts Bassins sont maintenant concernées par les opérations des terroristes. Le phénomène de l’insécurité dure depuis 2016 sans que des perspectives de retour à la normale ne soient perceptibles", a expliqué Siaka Coulibaly.