Emmanuel Macron s'exprimera une nouvelle fois
lors d'une allocution diffusée à 20 heures ce soir. Il s'agira de la neuvième allocution dans ce format depuis le début de la pandémie, en mars 2020, sans compter deux interviews, celles de juillet 2020 et d’avril 2021 accordées à la presse régionale, ainsi qu’une prise de parole consacrée à la
crise en Afghanistan, le 16 août 2021.
L’allocution intervient au lendemain du premier débat du parti Les Républicains et le jour de l’anniversaire de la mort de Charles de Gaulle, note BFM TV.
Maud Bregeon, porte-parole de La République en marche, au contraire, indique toujours pour 20minutes que l’allocution "répond à une attente d’une communication directe avec la population".
De plus, ces prises de parole permettent de rétablir un lien avec ses électeurs, estime auprès de BFMTV Olivier Rouquan, politologue et chercheur associé au CERSA (Centre d'études et de recherches de sciences administratives et politiques):
Un point de vue que ne partagent pas plusieurs opposants.
"Il va chercher à endosser le costume du Président protecteur, du chef qui veille à ce que ses concitoyens se sentent en sécurité sur le plan sanitaire, mais aussi économique et social. Toute l'idée est d'apparaître au travail, au service des Français pendant que les candidats à la présidentielle, eux, s'agitent", juge auprès de BFM TV Arnaud Benedetti, professeur associé à l'Université Paris-Sorbonne.
Comme le relatent BFM TV et LCI, Emmanuel Macron ne devrait annoncer ni confinement ni couvre-feu, mais pourrait conditionner le pass sanitaire
à la troisième dose pour le public éligible.
Lors de sa dernière allocution, le 12 juillet dernier, le chef de l’État avait annoncé l’obligation vaccinale des soignants, l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité des tests PCR.
Par ailleurs, les
rendez-vous pour la troisième dose battent leur plein, surtout après l’annonce de l’allocution présidentielle à venir.
Depuis le 8 novembre, les élèves des
écoles de 39 départements métropolitains et de la Réunion sont de nouveau obligés de porter le masque. L’exécutif a justifié sa décision par la recrudescence de l'épidémie de Covid-19.
"En France, nous constatons une reprise légère à ce stade, mais certaine", relevait le 5 novembre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Le 8 novembre, Santé publique France faisait état d'un
taux de positivité de 2,9% sur les sept derniers jours. Celui-ci n’était pourtant que de 1,9% fin octobre.