Les îles Tuvalu cherchent une voie légale pour rester un Etat même en cas de submersion

L'archipel polynésien des Tuvalu, menacé de submersion du fait de la montée des océans liée au réchauffement climatique, tente de trouver des voies légales lui permettant de conserver un statut d'Etat et la propriété de ses zones maritimes même s'il venait à être complètement englouti, a déclaré mardi à Reuters son ministre des Affaires étrangères.
Sputnik
"Nous envisageons désormais le pire des scénarios, dans lequel nous serions contraints de nous relocaliser avec la submersion de nos terres", a déclaré Simon Kofe, chef de la diplomatie des Tuvalu, lors d'un entretien accordé à Reuters.
"Nous explorons des voies juridiques qui nous permettraient de garder la propriété de nos zones maritimes et de conserver notre reconnaissance en tant qu'Etat dans le cadre du droit international. C'est ce que nous sommes en train de faire, pour préparer notre avenir", a-t-il expliqué.
Les images de Simon Kofe, les pieds dans l'océan et de l'eau jusqu'aux genoux, enregistrant la déclaration vidéo qui doit être diffusée ce mardi à la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow, ont été largement partagées ces derniers jours sur les réseaux sociaux, donnant un large écho aux demandes de cet Etat insulaire qui appelle à une action internationale plus ambitieuse contre le réchauffement climatique.
Simon Kofe a précisé que l'endroit où il a enregistré ce discours était auparavant situé sur la terre ferme.
"Nous ne pensions pas que cette vidéo deviendrait virale comme cela a été le cas ces derniers jours. Nous avons été très heureux de voir ça et avec un peu de chance, cela va relayer notre message et mettre l'accent sur les défis auxquels nous sommes confrontés en ce moment aux Tuvalu", a-t-il expliqué.
Depuis 1993, le niveau des eaux a progressé d'environ 0,5 cm par an, selon un rapport du gouvernement australien de 2011, menaçant l'archipel des Tuvalu, dont le point culminant ne se situe qu'à 4,5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
La montée des eaux accentue l'érosion des côtés de cet Etat insulaire qui compte environ 11.000 habitants.
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