Dans le contexte d’une montée des tensions depuis quelques jours à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, plusieurs dizaines de voyous ont attaqué le commissariat de la commune et ses policiers en début de soirée du 7 novembre.
Cette attaque massive a été diffusée sur les réseaux sociaux au matin du 8 novembre. Une vidéo montre plusieurs salves de tirs de mortiers d’artifice contre le bâtiment du commissariat.
D’après Matthieu Valet, porte-parole et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), l’attaque a été menée par "50 à 60 voyous de cité".
"Barricades, guet-apens: ils font tout pour faire tomber un policier", a-t-il précisé.
"On se venge"
Franck Lebas, secrétaire départemental de l’unité SGP Police FO 95, a expliqué au micro de CNews que ces jeunes ont agi en représailles, après que samedi un jeune de 14 ans a été blessé par un tir de LBD, comme l’a confirmé à Actu.fr la direction départementale de la sécurité publique du Val-d’Oise.
"Alors maintenant on se venge. Écoutez, j’en prends bonne note mais ça ne vole pas bien haut malheureusement. Si à chaque interpellation, on est victime nous de vengeance, ça me paraît un petit peu surprenant. C’est le prétexte facile pour s’en prendre aux forces de l’ordre", a indiqué M.Lebas.
Après que le 1er novembre au soir une trentaine de jeunes avaient caillassé et tenté d’incendier le poste de police d’Argenteuil, les forces de l’ordre étaient intervenues. Une vingtaine de policiers ainsi qu’une soixantaine de CRS ont essuyé des tirs de mortiers d’artifice. Aucune interpellation n’avait alors été effectuée.
Ce samedi, le bâtiment a de nouveau été attaqué. Déployés pour ramener le calme, les policiers ont eu recours à des LBD, blessant l’adolescent en question.
Des photos relayées sur les réseaux sociaux montrent un jeune garçon au visage tuméfié, son nez cassé. Malgré un important dispositif déployé sur les lieux au lendemain des faits, dimanche soir, après 17h, une cinquantaine de voyous ont été à l’origine de cette nouvelle attaque.
"On a souvent de jeunes voyous qui sont mécontents des interpellations qui ont été réalisées quelques heures ou quelques jours auparavant. Par vengeance, il y a des véhicules brûlés, des tirs de mortiers, des prises à partie de policiers ou des menaces", a indiqué au micro de CNews Matthieu Valet.
D’après Actu.fr, les forces de l’ordre ont dispersé la foule en recourant à des tirs de grenades lacrymogènes. Un adolescent de 16 ans suspecté d’avoir pris part à ces violences a été interpellé.