QR Code et dématérialisation: voici à quoi vont ressembler les billets SNCF

La SNCF va remplacer certains billets en carton par un simple ticket en papier. Une initiative à visée écologique, alors que l’entreprise s’est déjà engagée sur le chemin de la dématérialisation.
Sputnik
Comme de nombreuses grandes entreprises, la SNCF tente de se mettre au vert. Alors qu’elle s’est déjà lancée dans la chasse au plastique, la compagnie ferroviaire tente désormais de limiter sa consommation de papier.
La société va notamment restreindre l’impression des billets cartonnés sur ses bornes libre-service. Depuis quelques jours, celles-ci ne délivrent en effet plus que des tickets en papier, semblables à des tickets de caisses, pour les voyages sur les grandes lignes. Une évolution que la SNCF espère indolore pour ses clients.
"C’est une évolution qui ne change rien pour le client. Le billet en borne libre-service est désormais imprimable au format "facturette" et contient toutes les informations nécessaires pour accéder au train choisi […] Cela ne concerne que les billets grandes lignes, et ne change rien à la billettique des trains régionaux", explique à Sputnik un porte-parole de la SNCF.
Une mesure à visée écologique, alors que les clients peuvent déjà télécharger des billets numériques et les présenter sur leur téléphone si nécessaire. Les nouvelles "facturettes", dotées d’un QR code, ne sont pour l’heure pas distribués aux guichets, précise la SNCF. Une évolution en douceur donc, puisque moins de 5% des billets grandes lignes sont aujourd’hui achetés en borne libre-service.

La bataille du plastique

La SNCF a déjà tenté de jouer la carte de l’écologie à plusieurs reprises, se lançant par exemple dans des projets de trains hybrides, couplant diesel et batterie. Mais côté utilisateurs, c’est la chasse au plastique dans les rames qui a récemment fait jaser.
Mi-octobre, l’entreprise avait en effet décidé de ne plus vendre de bouteilles en plastique à bord de ses TGV et Intercités. Des emballages en carton ou des cannettes en aluminium sont désormais censés les remplacer. Alain Krakovitch, directeur de Voyages SNCF, avait publié une photo de ces nouveaux emballages sur Twitter, s’attirant une vague de critiques.
Certains observateurs s’étaient interrogés sur le bien-fondé de la démarche, se demandant si les matériaux utilisés étaient réellement plus écologiques que le plastique.
Le syndicat de plasturgie Polyvia avait ainsi déclaré que les bouteilles en plastique vendues en France étaient déjà "100% recyclables". Dans un communiqué, le syndicat avait affirmé que le nouvel emballage "multi-matériaux" ne favorisait pas une "meilleure recyclabilité" et ne servirait "jamais à refaire la même bouteille".
Alain Krakovitch avait alors donné de plus amples détails sur Twitter, soulignant que l’emballage avait fait "l’objet d’un développement spécifique", permettant à différents filières de récupérer des matériaux à des fins des recyclages.
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