Nouvelle attaque contre la police, cette fois-ci à Cannes. Un homme, armé d'un couteau, a attaqué des policiers devant un commissariat de Cannes, ce 8 novembre. Après avoir touché un agent, il a été neutralisé par un autre. L'agent de police n'a eu la vie sauve que grâce à son gilet pare-balles.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter qu'il allait se rendre sur place, tout en exprimant son soutien à la police nationale et à la ville de Cannes.
Des messages de soutien et de solidarité ont également été postés sur le réseau social par le maire de Cannes, David Lisnard, par le maire de Nice, Christian Estrosi, par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti et par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, qui rappelle que le "soutien aux forces de l’ordre ne doit jamais faiblir", car "ils risquent chaque jour leur vie pour protéger la nôtre".
Marine Le Pen y voit une banalisation
Réagissant à cette attaque, Marine Le Pen a déploré sur BFM TV "une forme d’habitude", alors que les motivations de l'assaillant restent encore à établir:
"J’ai le sentiment que ce type de faits se banalise. Il y a régulièrement des tentatives d’attentats dans le pays. On ne fait pas le nécessaire en amont, on continue au fil de l'eau", a regretté la candidate du Rassemblement national à la présidentielle.
"Les fichiers FSPRT [fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, ndlr] ne sont pas expulsés de façon systématique", a-t-elle illustré.
Les violences contre la police en hausse
L’assassinat de deux policiers le 13 juin 2016 à Magnanville, la mort d’une policière à Montrouge le 8 janvier 2015 ou encore le meurtre d’une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet le 23 avril dernier… Ces dernières années, les forces de l'ordre ont été la cible de plusieurs attaques, parfois meurtrières, à travers toute la France, sans oublier des insultes et menaces de mort proférées régulièrement.
D’après les statistiques compilées par Le Monde, 85 faits de "violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique" ont été enregistrés quotidiennement en moyenne dans l’Hexagone en 2020. En 20 ans, ce chiffre a été multiplié par 2,3.
Pour lutter contre les agressions visant les membres des forces de l’ordre, un texte permettant de renforcer les peines pour les auteurs de ces violences a été adopté en première lecture par les députés le 22 septembre. L’article 4 du projet de loi "responsabilité pénale et sécurité intérieure", qui prévoit ce renforcement, a été adopté à une très large majorité (52 voix contre 3).
Ainsi, le projet de loi prévoit sept ans de prison et 100.000 euros d’amende pour des violences entraînant une incapacité totale de travail de plus de huit jours, cinq ans et 75.000 euros pour une incapacité inférieure ou pas d’incapacité. Ces peines sont alourdies en cas de circonstances aggravantes.