Plusieurs éléments ont été révélés sur l’auteur de l’agression contre des policiers commise ce 8 novembre près du commissariat à Cannes.
Il s’agit d’un ressortissant algérien de 37 ans inconnu des services de police et de renseignement, selon l’AFP.
Le Figaro précise que le suspect, Lakhdar B., né en 1984, dispose d’un titre de séjour italien. Il est arrivé légalement en France en janvier 2016 avant de partir s'installer en Italie où il a obtenu plusieurs titres de séjour successifs, poursuit le quotidien.
L’homme serait entré en France le 8 février 2020 par l’aéroport de Nice, selon BFMTV. Domicilié à Cannes depuis un certain temps, il a déposé une demande de titre de séjour en France le 22 octobre 2021, conclut Le Figaro.
Réaction de Darmanin
Devant la presse, le ministre de l’Intérieur a confirmé ces informations. Cet individu de nationalité algérienne "est arrivé en Europe vers 2009-2010, puis en France dans les années 2016, venant d'Italie", dont il possède un titre de séjour.
"Depuis plusieurs semaines, il avait demandé une carte de résident en France, poursuit Gérald Darmanin. La préfecture ne la lui avait pas octroyée [...]. La préfecture lui a donné un récépissé pour pouvoir étudier sa demande".
Le suspect n'était inscrit dans aucun fichier de radicalisation, a souligné le ministre.
L’attaque
L’individu a porté un coup avec une arme blanche "au niveau du thorax" à un policier qui était au volant d’une voiture garée près du commissariat, indique Nice Matin. Au moment de l’attaque, il a tenu des propos au nom du prophète de l’islam. Quand l’agresseur a essayé de poignarder un deuxième fonctionnaire qui se trouvait dans le véhicule, un troisième l’a neutralisé en faisant usage de son arme de service. Trois balles ont été tirées.
Selon BFM TV, le pronostic vital de l’agresseur est engagé. Une information contredite par Nice Matin, qui indique qu’il a été hospitalisé en urgence absolue, mais que son pronostic vital n'est pas engagé.
Gérald Darmanin avait initialement déclaré que le policier touché était blessé. Plus tard, il a démenti cette information, précisant que le fonctionnaire a été sauvé grâce à son gilet pare-balles.
Selon les informations du quotidien niçois, les quatre policiers attaqués ont été pris en charge à l’hôpital dans un état de choc.
Une enquête ouverte
Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Nice. La piste terroriste est envisagée. Le maire de la ville, David Lisnard, a indiqué sur Twitter que les circonstances de l’attaque étaient "en train d’être élucidées".
Le ministre de l’Intérieur est attendu sur les lieux.