Le gouvernement québécois a présenté fin octobre à l’Assemblée nationale de cette province francophone du Canada un Plan d’immigration du Québec 2022.
Le document prévoit l’accueil sur le sol québécois d’un nombre record de nouveaux immigrants dont le maximum s’élève à 70.500 personnes.
Cette mesure s’explique d’ailleurs par la nécessité du "rattrapage des admissions non réalisées en 2020" à cause de la crise sanitaire.
Les autorités québécoises annoncent également que l’attraction de main d’œuvre représente l’une des priorités du Plan d’immigration pour l’année prochaine.
"Les objectifs de sélection et d’admission fixés par le gouvernement du Québec contribueront ainsi à répondre aux besoins importants de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs clés de l’économie, l’immigration économique devant représenter au moins 65% de l’ensemble de l’immigration en 2022", selon le ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration de cette province canadienne.
Les Français très attendus au Québec
Dans un contexte de pénurie mondiale de main d’œuvre, le Québec francophone pourrait être une destination intéressante pour les Français, relate BFM TV.
D’autant plus que cette région du Canada offre un niveau de vie et de rémunération tout à fait comparable à celui en France.
D’après le média, qui avait recalculé les données officielles des autorités canadiennes, les salaires bruts dans les professions comme infirmière, maçon, électricien ou chaudronnier peuvent varier de 4.300 à 5.100 euros par mois. Des chiffres qui pourraient pousser certains citoyens de l’Hexagone à traverser l’Atlantique pour s’installer au sein de la communauté francophone d’Amérique du Nord.
La Suisse championne dans l’attraction des talents
Pour le Vieux Continent, le problème de la main d’œuvre, surtout en ce qui concerne les salariés à haute qualification, demeure également d’actualité, poursuit BFM TV.
Selon une enquête réalisée par la Chambre de Commerce au Luxembourg, pour les patrons luxembourgeois "le manque de main d’œuvre qualifiée" (69%) et "le coût du travail" (53%) sont considérés comme les défis essentiels pour la reprise économique post-Covid.
En France, parmi les départements où le taux de chômage est le plus bas, figurent presque tous ceux qui côtoient la Suisse, expose le média. Ses statistiques s’expliquent par le fait que beaucoup de Français peuvent exercer leurs talents professionnels dans ce pays voisin.
Et pas seulement les Français, car la Confédération helvétique arrive en tête du classement 2021 de la compétitivité en matière de talents, établi par l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) et l’Institut Portulans.
Après ce sont Singapour et les États-Unis qui se retrouvent dans le top de cette liste.
Le rapport note que la 19e place mondiale de la France représente la meilleure position de son histoire.
Le Canada est classé 13e tandis que, dans le top 25, les pays européens occupent 17 positions.
Parmi les 155 villes du monde qui ont été également évaluées par les experts du point de vue de leur compétitivité en matière de talents, les cinq premières places appartiennent respectivement à San Francisco, Genève, Boston, Zurich et Luxembourg.
Paris, Lyon, Nantes et Marseille sont 32e, 59e, 73e et 89e.