D’anciens employés d’un centre de détention de l'Oklahoma ont été accusés d'avoir commis des "actes de torture" et d'avoir recouru à une force excessive envers au moins quatre ex-détenus qui ont intenté une action en justice, relate le Washington Post.
Les méthodes variaient des attaques physiques et verbales aux pratiques de diffuser la comptine Baby shark ("petit requin") pendant des heures, alors que le détenu était debout "en position de stress", les mains menottées.
La plainte vise le shérif du comté de l'Oklahoma, des commissaires de la circonscription et deux anciens officiers.
La musique était tellement forte qu'elle résonnait dans les couloirs.
Depuis longtemps, Baby Shark et d'autres chansons populaires ont été utilisées comme moyens de torture, ont dénoncé les auteurs de l'action en justice. En 2019, des responsables de Floride ont fait diffuser cette chanson pour enfants en boucle pour empêcher les sans-abri de dormir ou d'installer un camp dans les parcs. Au camp de détention de Guantanamo, du heavy metal était utilisé lors des interrogatoires.
Physiquement douloureux
Les agents de la prison de l'Oklahoma ont une longue histoire de maltraitance envers les détenus, mais les surveillants, qui étaient au courant, ne prenaient pas de mesures, indique la plainte.
En 2020, deux ex-employés et un surveillant ont été accusés de délits mineurs pour des actes de cruauté similaires survenus en 2019. Selon le procureur, l'utilisation de la chanson à ces fins est "cruelle et inhumaine" et mettait "en stress excessif les détenus qui vraisemblablement souffraient déjà".
En outre, le son faisait mal aux oreilles jusqu'à engendrer une "douleur physique", a constaté le psychothérapeute John Mayer.