En s’approchant d’une base aérienne française au Mali sans prévenir, des militaires britanniques ont essuyé des tirs de leurs alliés estoniens, rapporte Posteemes.
Même si cet incident a eu lieu en août dernier, les médias n’en révèlent les détails que maintenant. Des soldats britanniques, dont des membres de la Royal Air Force, sont arrivés vers la base aérienne de Gao à bord d’un minibus. Faute d’avoir averti de cette arrivée, les forces estoniennes qui surveillaient la base ont ouvert le feu contre le véhicule.
"Les soldats estoniens ont agi dans le respect des règles relatives à ce genre de situation", a déclaré le porte-parole de la Défense estonienne, Taavi Karotamm, auprès du quotidien. Personne n’a été blessé, a-t-il ajouté.
Selon The Sun, l’incident s’est déroulé lorsque le minibus est passé devant la piste d’atterrissage.
Présence militaire de ces pays
Le contingent estonien qui compte environ 95 personnes participe à l’opération Barkhane depuis 2018, selon la Défense du pays. Leur mission primordiale est de protéger et patrouiller la base aérienne de Gao et ses territoires adjacents, explique l’AFP.
Les forces estoniennes prennent également part à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et à la mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM) depuis 2013.
Une centaine de militaires de la Royal Air Force sont déployés à Gao pour soutenir la lutte antiterroriste dans la région, indique la RAF sur son site. En plus de cela, environ 300 soldats britanniques y sont engagés, selon la Défense du pays. Le combat n’étant pas l’objectif du déploiement, les forces se concentrent sur la réalisation des missions de reconnaissance et de patrouille et sur le dialogue avec la population malienne locale, explique l’institution.
Opération Barkhane
En juillet 2021, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane au profit d’une mission "d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays de la région". Le projet de transformation prévoit la réduction de deux fois de la présence militaire dans la zone d’ici 2023, la fermeture de trois bases militaires dans le nord du Mali, à Kidal, Tombouctou et Tessalit afin de recentrer les forces visant à poursuivre la lutte antiterroriste dans la zone des trois frontières.