À quelques mois de l’élection présidentielle 2022, la candidate PS et maire de Paris Anne Hidalgo a affirmé son indifférence absolue quant aux résultats des sondages, qui ne la créditent que de 5% des intentions de vote.
"La façon dont est mesurée aujourd’hui l'opinion publique, beaucoup de Françaises et de Français, je pense notamment aux catégories populaires, ne sont jamais sondés. Donc il faut être rationnel par rapport à ce qui ce passe, et je vais vous le dire très clairement: les sondages, je m’en fiche", a assuré Mme Hidalgo à l’antenne de BFM TV.
Elle a tenu à souligner qu’elle œuvrait en premier lieu pour "construire un rapport avec les Français et améliorer la vie de nos concitoyens" et que c’était l’élection "qui décid[ait] de la place de chacun dans la démocratie".
Le soutien de François Hollande
Ce samedi 6 novembre, la maire de Paris est venue faire campagne à Tulle, dans le fief corrézien de l'ex-Président François Hollande. Lui-même loin d’être favori avant de finir à l’Élysée en 2017, l’ancien dirigeant a estimé que la position actuelle de Mme Hidalgo dans les sondages était "un très bon signe".
Selon lui, la campagne présidentielle "commence véritablement mi-janvier", et de ce fait, "Anne a encore le temps pour convaincre les Français". Il a ainsi conseillé à Mme Hidalgo de créer "la force qui va permettre que les Français puissent se donner la perspective de l’alternance".
Tout en reconnaissant que le Parti socialiste a "connu des années difficiles" après l’élection présidentielle de 2017, la maire de Paris a assuré que "la grande idée" sociale-démocrate était toujours là et promis d’aller "jusqu’au bout".
Alors que la candidate socialiste traîne dans les derniers sondages, une étude réalisée récemment par YouGov pour le compte du HuffPost montre que près de deux tiers des Français estiment que les sondages sur les intentions de vote ne sont pas fiables.