Un groupe de chercheurs de l’université de Bordeaux a établi un lien entre la consommation de poisson et la prévention des maladies cérébrovasculaires (MCV). Ils ont présenté leur étude dans un rapport qui vient d’être publié dans la revue Neurology.
Cependant, les mécanismes de cette protection ne sont pas clairs, avouent les scientifiques. Ils ont étudié les résultats d'IRM et les habitudes alimentaires de 1.623 personnes âgées en moyenne de 72,3 ans, dont 63% de femmes, sans démence ni accident vasculaire cérébral et sans antécédents de maladie cardiovasculaire nécessitant une hospitalisation.
Les plus jeunes devraient en manger plus
La consommation de poisson par les participants a été évaluée à l'aide d'un questionnaire. Une consommation plus élevée de cet aliment était associée à une charge cardiovasculaire plus faible. Ils ont également trouvé des preuves d'une modification de l'effet selon l'âge, de sorte que l'association entre la consommation de poisson et les MCV était plus forte chez les participants plus jeunes (65-69 ans) et non significative chez les participants âgés de 75 ans et plus.
Pour en venir à cette conclusion, ils ont examiné quatre groupes de participants qui ont mangé du poisson moins d’une fois par semaine, une fois par semaine, 2 à 3 fois ou encore 4 fois par semaine ou plus, avant de comparer leurs indicateurs de charge cardiovasculaire.
Un problème grave
Une étude qui vient une fois de plus confirmer les bienfaits du poisson pour la santé. Car en effet, le problème est de taille.
L’AVC, souvent appelé "attaque cérébrale", est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur du cerveau, qui entraîne la mort des cellules cérébrales. Chaque année, 150.000 personnes sont victimes d’un AVC, plus de 110000 sont hospitalisées et 30.000 en décèdent, selon les chiffres cités sur le site du ministère français des Solidarités et de la Santé.
Il s’agit de la 3e cause de mortalité chez l’homme et de la 2e chez la femme, après les cancers et l’infarctus du myocarde et la première cause nationale de handicap acquis de l’adulte, renchérit le ministère, car plus de 500.000 Français vivent avec des séquelles.