La municipalité d’Arcachon (Gironde) compte offrir des bracelets connectés, ressemblant à une montre, censés servir d’alerte anti-agression à chacune des 6.000 Arcachonnaises de plus de 15 ans qui choisiront d’en avoir un, relate Sud-Ouest. Leur distribution doit commencer le 10 novembre.
Il s’agit d’une marque de fabrique du maire Yves Foulon qui dirige la ville depuis 2001 et s’est fait une notoriété en offrant différents objets aux citadins, comme des vélos distribués gratuitement ou des pièges à frelons asiatiques, énumère le média. À présent, il souhaite renforcer la sécurité des habitantes en les protégeant contre le harcèlement avec un bracelet.
Le gadget est relié à une application nommée App-Elles. Une fois activé (il suffit d'appuyer quatre secondes en cas de danger), il devient géolocalisé et enregistre les sons autour de la concernée. Le plus important est que le bracelet permet de prévenir secrètement trois personnes de confiance ayant téléchargé la même application, afin qu’elles puissent alerter la police.
"On est les seuls à faire cela à l’échelle d’une ville", se vante l’édile.
Une ville engagée
La ville d’Arcachon semble se préoccuper réellement de la sécurité des femmes. Les 8, 9 et 10 novembre, tout un programme "de rencontres, de conférences, de documentaires et d’expositions" est ainsi prévu dans la ville sous le slogan "Agissons ensemble contre les violences faites aux femmes!". C’est dans le cadre de l’événement que la distribution de bracelets débutera.
Des hébergements d’urgence sont également aménagés dans la ville pour les femmes violentées et battues, comme l’explique le maire en personne dans une vidéo partagée fin octobre sur les réseaux sociaux sur laquelle il présente le nouveau bracelet.
Aider les victimes
De son côté, le ministre de l’Intérieur a annoncé à la mi-octobre la mise en place d’un dispositif permettant aux forces de l’ordre d’aller à la rencontre des femmes victimes de violences conjugales. Car celles-ci hésitent souvent à entrer dans les commissariats pour porter plainte, relate Le Figaro. Les dépôts de plainte seront donc recueillis en dehors des murs du commissariat. L’expérimentation devrait commencer d’ici la fin de l’année dans certains départements dont la liste n’est pas encore précisée.