La peine est sévère, allant bien au-delà des réquisitions de l'accusation en septembre. Cette peine pourra être effectuée à domicile sous surveillance électronique.
Dix-huit mois de prison avec sursis avait été requis contre Alexandre Benalla, 30 ans - qui travaille désormais dans le secteur privé - poursuivi pour 12 infractions au total.
Trois autres prévenus étaient poursuivis: deux policiers, Maxence Creusat et Laurent Simonin, ainsi que Vincent Crase, ami d'Alexandre Benalla et ancien employé de La République en Marche.
Vincent Crase, qui était absent vendredi, a été condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis, interdiction de port d'arme durant dix ans et 500 euros d'amende, selon les mêmes sources. Le ministère public avait requis en septembre 12 mois de prison avec sursis à son encontre.
Maxime Creusat est condamné à 5.000 euros d'amende (non inscrit au cahier judiciaire). Laurent Simonin écope de trois mois d'emprisonnement avec sursis, une peine également non inscrite au casier judiciaire, ajoute-t-on.
Manifestation du 1er mai 2018
L'affaire avait débuté le 1er mai 2018 avec la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l'Elysée, casqué et vêtu comme un fonctionnaire de police, s'en prendre à deux manifestants place de la Contrescarpe à Paris (Ve arrondissement), en marge des manifestations du 1er-Mai marquées par des violences des "Black blocs".
Le 18 juillet, le journal Le Monde révèle qu'il s'agit d'un membre de la présidence de la République, provoquant une tempête politique jusqu'au plus haut sommet de l'État.