De nouvelles inscriptions anti-policiers ont été retrouvées dans la cité de la Maladrerie à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), rapporte Valeurs actuelles. Le magazine évoque un acte qui pourrait être dû à des militants d’extrême gauche vu le type de message. "Un flic, une balle = justice sociale", est-il notamment écrit.
Contacté par CNews, le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO estime que ça "reste de l’intimidation" et de l’incitation à la violence. "Ce n’est ni rassurant, ni plaisant à lire pour mes collègues qui travaillent dans ces quartiers-là", ajoute-t-il néanmoins.
Phénomène récurrent
Les tags relatifs à la haine anti-flic se multiplient ces derniers temps, touchant particulièrement l’Île-de-France. Le 3 novembre, le préfet de police de Paris Didier Lallement a porté plainte après que des messages d’insultes visant la BAC ont été découverts dans le quartier de Beaugrenelle, rapporte Le Figaro. Des plaques d’immatriculation de véhicule de cette brigade y auraient été inscrites.
Fin octobre, un "tableau de prime" avait été rédigé dans un immeuble reconnu comme un point de deal à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), promettant une récompense de 500.000 euros pour "couper la tête d’un policier" et la même somme pour "violer une policière". "Aujourd’hui, la haine anti-flic s’exprime de la pire façon, en mettant la tête des policiers à prix", s’était indigné le délégué général du syndicat Alliance Police nationale Stanislas Gaudon.
Deux semaines plus tôt, à Vigneux-sur-Seine dans l’Essonne, les noms de policiers et de membres de leur famille s’étaient retrouvés sur les murs d’un immeuble. Des plaintes ont été déposées. Là encore, les syndicats ont dénoncé la récurrence des faits et réclamé un renforcement de la législation.
Cible de tirs
Pire encore, le 25 octobre à Lyon, trois policiers avaient été visés par des tirs, sans être touchés, tandis qu’ils enquêtaient sur un trafic de stupéfiants. Le lendemain, quelque 70 fonctionnaires avaient mené une vaste "opération de sécurisation et de recherche des points de deal". Gérald Darmanin y avait dénoncé l’absence de caméras de surveillance.